« De la République des Lettres aux logiciels libres » : différence entre les versions

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== Les bénéfices, les défis et les pièges de la «gratuité» du numérique ==
== Les bénéfices, les défis et les pièges de la «gratuité» du numérique ==
Les logiciels libres ont un coût de reproduction négligeable grâce aux réseaux numériques, mais les produire, les maintenir, les améliorer, les enseigner aux utilisateurs et utilisatrices avec de la bonne documentation en français et de la formation adaptée aux besoin de chacun ne coûtent pas rien. Certains logiciels libres connaissent un grand succès et trouvent le financement nécessaire à leur développement continu, voire à leur croissance soutenue. D'autres logiciels libres, pourtant très utilisés, n'y arrive pas. Un cas dont on a beaucoup parlé dernièrement est celui de GNU Privacy Guard, le logiciel de cryptographie probablement le plus utilisé au monde pour assurer l’authenticité et la confidentialité des échanges par courriel. Un article de la journaliste Julia Angwin paru en février 2015 dans le site ''ProPublica''<ref>Julia Angwin, «[https://www.propublica.org/article/the-worlds-email-encryption-software-relies-on-one-guy-who-is-going-broke The World’s Email Encryption Software Relies on One Guy, Who is Going Broke]», dans ''ProPublica'', 5 février 2015.</ref> nous apprenait que Werner Koch, le développeur principal de GNU Privacy Guard gagnait en moyenne 25 000 $ annuellement depuis 2001 ! Après avoir songé à tout abandonner pour un emploi régulier et payant dans l'industrie en 2013, il a lancé en 2014 une campagne de financement qui s'est avérée un échec. Heureusement, le ''buzz'' créé par la nouvelle de ''ProPublica'' a «corrigé le bogue» si l'on peut dire : Koch a atteint son objectif de financement grâce à des dons et a en plus reçu des promesses de financement récurent de la part de Facebook et Stripe.
Les logiciels libres ont un coût de reproduction négligeable grâce aux réseaux numériques, mais les produire, les maintenir, les améliorer, les enseigner aux utilisateurs et utilisatrices avec de la bonne documentation en français et de la formation adaptée aux besoin de chacun ne coûtent pas rien. Certains logiciels libres connaissent un grand succès et trouvent le financement nécessaire à leur développement continu, voire à leur croissance soutenue. D'autres logiciels libres, pourtant très utilisés, n'y arrivent pas. Un cas dont on a beaucoup parlé dernièrement est celui de GNU Privacy Guard, le logiciel de cryptographie probablement le plus utilisé au monde pour assurer l’authenticité et la confidentialité des échanges par courriel. Un article de la journaliste Julia Angwin paru en février 2015 dans le site ''ProPublica''<ref>Julia Angwin, «[https://www.propublica.org/article/the-worlds-email-encryption-software-relies-on-one-guy-who-is-going-broke The World’s Email Encryption Software Relies on One Guy, Who is Going Broke]», dans ''ProPublica'', 5 février 2015.</ref> nous apprenait que Werner Koch, le développeur principal de GNU Privacy Guard gagnait en moyenne 25 000 $ annuellement depuis 2001 ! Après avoir songé à tout abandonner pour un emploi régulier et payant dans l'industrie en 2013, il a lancé en 2014 une campagne de financement qui s'est avérée un échec. Heureusement, le ''buzz'' créé par la nouvelle de ''ProPublica'' a «corrigé le bogue» si l'on peut dire : Koch a atteint son objectif de financement grâce à des dons et a en plus reçu des promesses de financement récurent de la part de Facebook et Stripe.


Cela soulève beaucoup de questions sur la viabilité de l'alternative libre dans un environnement qui lui est hostile.
Cela soulève beaucoup de questions sur la viabilité de l'alternative libre dans un environnement qui lui est hostile.
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