« Méga demande d'accès à l'information du 6 juillet 2017 » : différence entre les versions

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Ce document présente les résultats et les conclusions de la méga demande d'accès à l'information effectuée par FACiL le 6 juillet...
Ce document présente les résultats et les conclusions de la seconde méga demande d'accès à l'information lancée par FACiL le 6 juillet 2017.


== La démarche ==
== La démarche ==
En 2014, il y a déjà plus de trois ans, FACiL cherchait à mesurer le progrès de l'informatique libre au sein des organismes publics et des entreprises de l'État québécois en effectuant une première méga demande d'accès à l'information en deux phases<ref>Voir la [[Méga demande d'accès à l'information du 21 février 2014]] complété par [[Méga demande d'accès à l'information du 21 juin 2014|celle du 21 juin 2014]].</ref>.
En 2014, il y a déjà plus de trois ans, FACiL cherchait à mesurer le progrès de l'informatique libre au sein des organismes publics et des entreprises de l'État québécois en effectuant une première méga demande d'accès à l'information en deux phases<ref>Voir la [[Méga demande d'accès à l'information du 21 février 2014]] complété par [[Méga demande d'accès à l'information du 21 juin 2014|celle du 21 juin 2014]].</ref>. Plus précisément notre objectif était de collecter « toutes les informations qui seront utiles pour cartographier l'état des ressources informationnelles de nos organismes publics et mesurer la place qu'on réserve aux logiciels libres dans l'ensemble». Ultimement, c'est à partir d'un telle «cartographie» publique qu'il sera possible pour FACiL — et aussi pour l'ensemble des citoyens et leurs élus — d'évaluer l'efficacité des mesures politiques prises par Québec en matière d'informatique libre.


Poursuivant le même objectif qu'en 2014, FACiL a envoyé la demande suivante, le 6 juillet 2017, à un grand nombre d'organismes publics et d'entreprises d'État du Québec :
Poursuivant le même objectif qu'en 2014, FACiL a envoyé la demande suivante, le 6 juillet 2017, à un grand nombre d'organismes publics et d'entreprises d'État du Québec :
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[SIGNATURE] }}
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Les réponses obtenues sont présentées dans un grand tableau de la section «Résultats» de ce document.
Les réponses obtenues sont présentées dans le grand tableau de la section «Résultats» du présent document.


Par ailleurs, FACiL a également envoyé la demande suivante, le 4 mars 2018, au Secrétariat du Conseil du trésor :
Par ailleurs, FACiL a également envoyé la demande suivante, le 4 mars 2018, au Secrétariat du Conseil du trésor :
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| Curateur public || - 11 juillet : accusé de réception (poste, imprimé) <br>- 26 juillet : réponse sans document (poste, imprimé) ||  ||  
| Curateur public || - 11 juillet : accusé de réception (poste, imprimé) <br>- 26 juillet : réponse sans document (poste, imprimé) ||  ||  
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; 1. LES HUIT (8) CONCLUSIONS DES DEUX PHASES DE NOTRE DÉMARCHE DE 2014 SONT TOUJOURS GLOBALEMENT PERTINENTES.
; 1. LES HUIT (8) CONCLUSIONS DES DEUX PHASES DE NOTRE DÉMARCHE DE 2014 SONT TOUJOURS GLOBALEMENT PERTINENTES.


Les [https://wiki.facil.qc.ca/view/MDAI21FEV2014#Les_conclusions six conclusions] de la phase 1 de la méga demande d'accès à l'information de FACIL de février 2014 sont toujours globalement pertinentes et d'actualité. Il en va de même pour les [https://wiki.facil.qc.ca/view/MDAI21JUN2014#Les_conclusions deux conclusions additionnelles] de la phase 2 lancée en juin 2014.
Les [https://wiki.facil.qc.ca/view/MDAI21FEV2014#Les_conclusions six conclusions] de la phase 1 de la méga demande d'accès à l'information de FACIL de février 2014 sont toujours globalement pertinentes et d'actualité. Il en va de même des [https://wiki.facil.qc.ca/view/MDAI21JUN2014#Les_conclusions deux conclusions additionnelles] de la phase 2 lancée en juin 2014.


; 2. PEU D'ORGANISMES PUBLICS ONT SÉRIEUSEMENT ÉTUDIÉ LES POSSIBILITÉS QU'OFFRENT LES LOGICIELS LIBRES POUR TOUS LES REMPLACEMENTS, ACQUISITIONS, RENOUVELLEMENTS OU MISES À NIVEAU DE LOGICIELS.
; 2. PEU D'ORGANISMES PUBLICS ONT SÉRIEUSEMENT ÉTUDIÉ LES POSSIBILITÉS QU'OFFRENT LES LOGICIELS LIBRES POUR TOUS LES REMPLACEMENTS, ACQUISITIONS, RENOUVELLEMENTS OU MISES À NIVEAU DE LOGICIELS.
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L'inventaire des logiciels libres utilisés par l'administration publique québécoise est un ajout à cette liste qui peut devenir intéressant, surtout s'il est mis en relation avec d'une part l'inventaire des logiciels non libres également utilisés par l'administration publique québécoise et, d'autre part, avec d'autres ensembles de données portant sur l'utilisation et le développement des logiciels par l'État québécois.
L'inventaire des logiciels libres utilisés par l'administration publique québécoise est un ajout à cette liste qui peut devenir intéressant, surtout s'il est mis en relation avec d'une part l'inventaire des logiciels non libres également utilisés par l'administration publique québécoise et, d'autre part, avec d'autres ensembles de données portant sur l'utilisation et le développement des logiciels par l'État québécois.


L'inventaire deviendrait en effet très utile s'il permettait, par exemple, de comparer les données sur les installations de MySQL, MariaDB et PostgreSQL avec celles de Microsoft SQL Server et Orable Database. Données qu'il serait possible de croiser, par exemple, avec les dépenses de services, les dépenses de licences, les contributions de l'État au code source, à la documentation et à la traduction françaises des logiciels libres, etc.
L'inventaire deviendrait en effet très utile s'il permettait, par exemple, de comparer les données sur les installations des logiciels libres MySQL, MariaDB et PostgreSQL avec celles des logiciels non libres Microsoft SQL Server et Orable Database. Données qu'il serait possible de croiser, par exemple, avec les dépenses de services, les dépenses de licences, les contributions de l'État au code source, à la documentation et à la traduction françaises des logiciels libres, etc.


L'inventaire actuel des logiciels libres ne permet pas de répondre aux questions élémentaires suivantes :  
L'inventaire actuel des logiciels libres ne permet pas de répondre aux questions élémentaires suivantes :  
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* Quelle place occupent les logiciels libres dans l'ensemble des logiciels utilisés et développés par l'État québécois ?
* Quelle place occupent les logiciels libres dans l'ensemble des logiciels utilisés et développés par l'État québécois ?
* Combien payons-nous collectivement pour l'utilisation des logiciels installés sur les appareils numériques de l'État québécois ?  
* Combien payons-nous collectivement pour l'utilisation des logiciels installés sur les appareils numériques de l'État québécois ?  
* Quelles sont les contributions de l'État québécois aux communautés des logiciels libres qu'il utilise ?
* Quelles sont les contributions de l'État québécois aux communautés de logiciels libres qu'il utilise ?


; 4 VERS UNE POLITIQUE DE CONTRIBUTION AUX LOGICIELS LIBRES DE L'ÉTAT QUÉBÉCOIS ?
; 4 VERS UNE POLITIQUE DE CONTRIBUTION AUX LOGICIELS LIBRES DE L'ÉTAT QUÉBÉCOIS ?


Plusieurs États et municipalités du monde ont formalisé et officialisé leur contribution aux logiciels libres dans des politiques écrites.  
Le point précédant mentionnait les contributions de l'État québécois aux communautés de logiciels libres qu'il utilise. Soulignons que plusieurs États et municipalités du monde ont formalisé et officialisé leur processus de contribution aux logiciels libres dans des politiques écrites. On pense notamment aux États-Unis, au Canada, à la France et au Royaume-Uni. L'adoption par le Québec d'une politique de qualité en la matière nous apparaît d'une grande importance.
 
Rappelons que les politiques de contribution aux logiciels libres du secteur public s'inscrivent dans un cadre d'action plus large visant à promouvoir le partage et la réutilisation des ressources (logiciels, services, équipements, expertises) entre les administrations publiques du monde entier. En Europe, où la collaboration a dans bien des cas franchi le niveau national pour s'étendre au niveau continental et même mondial, on a vu apparaître récemment, au début de 2017, la publication par la Commission européenne d'un cadre de 10 recommandations générales et 19 mesures plus spécifiques pour favoriser la collaboration des administrations publiques entre elles. Intitulé ''The Sharing and Reuse Framework for IT Solutions'' (trad.: «Cadre pour le partage et la réutilisation des solutions en TI»)<ref>https://joinup.ec.europa.eu/sites/default/files/sharing_and_reuse_of_it_solutions_framework_final.pdf</ref>, le document cite plusieurs initiatives des États membres de l'Union européenne et de la Commission européenne elle-même qui sont de bons exemples à suivre pour accroître la coordination entre les services de TI, identifier les besoins communs, adopter les modèles économiques qui facilitent la réutilisation, protéger les libertés des utilisateurs au moyen de licences de logiciel libre, participer aux communautés d'utilisateurs et de développeurs des logiciels adoptés, évaluer le niveau de maturité des solutions disponibles, faire connaître les logiciels qu'on utilise ou qu'on prévoit utiliser à l'avenir, développer des logiciels qui seront faciles à internationaliser, prévoir au budget les ressources pour produire de la documentation de qualité, monter des ateliers de formation, etc.


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Le Québec est-il prêt à rejoindre les États qui appliquent déjà les meilleures pratiques ? Vu de l'extérieur il ne semble pas que ce soit le cas, mais nous serions très heureux d'avoir tort.


== Notes ==
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