« Bilan des actions du gouvernement du Québec en matière d'informatique libre » : différence entre les versions

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=== Le PQ dans l'opposition ===
=== Le PQ dans l'opposition ===
Alors qu'il était dans l'opposition, le Parti québécois est intervenu sur la place publique à plusieurs reprises pour critiquer l'action et l'inaction du gouvernement libéral au pouvoir en matière d'informatique libre. Rappelons qu'en juin 2010, dans le cadre de la Conférence nationale des présidentes et des présidents (CNPP) du Parti Québécois, les logiciels libres étaient introduits dans la proposition principale aux délégués en vue du XVIe congrès national du parti en avril 2011<ref>[http://facil.qc.ca/enbref/le-parti-qu%C3%A9b%C3%A9cois-mettra-le-libre-%C3%A0-son-programme-d%C3%A8s-lan-prochain]</ref>. Le 9 octobre 2010, ''La Presse'' et ''Le Devoir'' nous apprenaient que Marie Malavoy, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement supérieur et de recherche, et son collègue Sylvain Simard, porte-parole en matière de Conseil du trésor, de fonction publique et de services gouvernementaux, avaient monté un dossier pour dénoncer l'inertie du gouvernement libéral sur la question du logiciel libre<ref>[http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201010/08/01-4331064-le-pq-plaide-en-faveur-du-logiciel-libre.php]</ref><ref>[http://www.ledevoir.com/politique/quebec/297837/le-pq-exige-une-politique-claire-sur-le-logiciel-libre]</ref>. Le 26 avril 2010, Mme Malavoy proposait que l'Assemblée nationale du Québec adopte les logiciels libres, à l'instar de l'Assemblée nationale française, quelques années plus tôt<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/marie-malavoy-propose-que-lassemblee-nationale-adopte-les-logiciels-libres]</ref>. Elle citait alors en exemple plusieurs autres administrations publiques du monde qui avaient effectué le virage et avaient réalisé d'importantes économies, qu'elle croyait également possible de réaliser au Québec. Le 7 décembre 2010, elle représentait le Parti Québécois à une table ronde sur le «Gouvernement 2.0» dans le cadre du Salon sur les logiciels libres du Québec, événement au cours duquel la présidente du Conseil du trésor du Québec Michelle Courchesne présentait le projet de loi 133 qui réformait la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles dans l'État québécois. Mme Malavoy parlait alors des logiciels libres comme d'«un puissant moyen de moderniser l'État» et affirmait que «le temps de l'approche des petits pas [était] dépassé », et qu'il fallait «une véritable volonté politique, extrêmement claire», car il en allait selon elle «de notre indépendance technologique»<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/logiciels-libres-%C2%ABun-puissant-moyen-de-moderniser-letat%C2%BB-marie-malavoy]</ref>. Ce langage, qu'on aurait dit sorti de la bouche d'un militant de FACIL, elle l'a employée à plusieurs reprises dans l'opposition. Le 1er juin 2011, elle se réjouissait publiquement par communiqué de presse, d'avoir fait adopter des amendements favorables aux logiciels libre dans le projet de loi 133, avec l'aide de son collègue Sylvain Simard, alors porte-parole en matière de Conseil du trésor, de fonction publique et de services gouvernementaux<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/logiciel-libre-enfin-un-pas-dans-la-bonne-direction]</ref>. Le 17 novembre de la même année, lors de la période des questions de l'Assemblée nationale, elle attaquait la ministre Courchesne au sujet d'un décret adopté par le gouvernement, le 2 novembre 2011, pour faciliter l'acquisition de logiciels propriétaires sans appel d'offres<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/logiciels-libres-%C2%ABle-gouvernement-dit-une-chose-et-fait-son-contraire%C2%BB-marie-malavoy]</ref>. Quelques jours plus tôt, dans ''Le Devoir'', le journaliste Fabien Deglise nous rapportait les mots suivants de Marie Malavoy sur la question : « Nous sommes en train de nous faire rouler avec ce décret»<ref>[http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335976/informatique-quebec-choisit-les-logiciels-sous-licence-sans-appel-d-offres]</ref>. Le 30 mars 2012, le duo Malavoy Simard, était encore une fois cité dans les médias sur la question du logiciel libre. Ils réclamaient que Québec profite de «l'occasion extraordinaire pour faire une place de choix au logiciel libre»<ref>[http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201203/30/01-4511088-quebec-doit-reduire-sa-dependance-a-microsoft-dit-le-pq.php]</ref>.
Alors qu'il était dans l'opposition, le Parti québécois est intervenu sur la place publique à plusieurs reprises pour critiquer l'action et l'inaction du gouvernement libéral au pouvoir en matière d'informatique libre. Rappelons qu'en juin 2010, dans le cadre de la Conférence nationale des présidentes et des présidents (CNPP) du Parti Québécois, les logiciels libres étaient introduits dans la proposition principale aux délégués en vue du XVIe congrès national du parti en avril 2011<ref>[http://facil.qc.ca/enbref/le-parti-qu%C3%A9b%C3%A9cois-mettra-le-libre-%C3%A0-son-programme-d%C3%A8s-lan-prochain]</ref>. Le 26 avril 2010, Mme Malavoy proposait que l'Assemblée nationale du Québec adopte les logiciels libres, à l'instar de l'Assemblée nationale française, quelques années plus tôt<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/marie-malavoy-propose-que-lassemblee-nationale-adopte-les-logiciels-libres]</ref>. Elle citait alors en exemple plusieurs autres administrations publiques du monde qui avaient effectué le virage et avaient réalisé d'importantes économies, qu'elle croyait également possible de réaliser au Québec. Le 9 octobre 2010, ''La Presse'' et ''Le Devoir'' nous apprenaient que Marie Malavoy, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement supérieur et de recherche, et son collègue Sylvain Simard, porte-parole en matière de Conseil du trésor, de fonction publique et de services gouvernementaux, avaient monté un dossier pour dénoncer l'inertie du gouvernement libéral sur la question du logiciel libre<ref>[http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201010/08/01-4331064-le-pq-plaide-en-faveur-du-logiciel-libre.php]</ref><ref>[http://www.ledevoir.com/politique/quebec/297837/le-pq-exige-une-politique-claire-sur-le-logiciel-libre]</ref>. Le 7 décembre 2010, Mme Malavoy représentait le Parti québécois à une table ronde sur le «Gouvernement 2.0» dans le cadre du Salon sur les logiciels libres du Québec, événement au cours duquel la présidente du Conseil du trésor du Québec Michelle Courchesne présentait le projet de loi 133 qui réformait la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles dans l'État québécois. Mme Malavoy parlait alors des logiciels libres comme d'«un puissant moyen de moderniser l'État» et affirmait que «le temps de l'approche des petits pas [était] dépassé », et qu'il fallait «une véritable volonté politique, extrêmement claire», car il en allait selon elle «de notre indépendance technologique»<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/logiciels-libres-%C2%ABun-puissant-moyen-de-moderniser-letat%C2%BB-marie-malavoy]</ref>. Ce langage, qu'on aurait dit sorti de la bouche d'un militant de FACIL, elle l'a employée à plusieurs reprises dans l'opposition.  
 
Le 1er juin 2011, elle se réjouissait publiquement par communiqué de presse, d'avoir fait adopter des amendements favorables aux logiciels libre dans le projet de loi 133, avec l'aide de son collègue Sylvain Simard, alors porte-parole en matière de Conseil du trésor, de fonction publique et de services gouvernementaux<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/logiciel-libre-enfin-un-pas-dans-la-bonne-direction]</ref>. Le 17 novembre de la même année, lors de la période des questions de l'Assemblée nationale, elle attaquait la ministre Michelle Courchesne au sujet d'un décret adopté par le gouvernement, le 2 novembre 2011, pour faciliter l'acquisition de logiciels propriétaires sans appel d'offres<ref>[http://mariemalavoy.com/nouvelle/logiciels-libres-%C2%ABle-gouvernement-dit-une-chose-et-fait-son-contraire%C2%BB-marie-malavoy]</ref>. Quelques jours plus tôt, dans ''Le Devoir'', le journaliste Fabien Deglise nous rapportait les mots suivants de Marie Malavoy sur la question : « Nous sommes en train de nous faire rouler avec ce décret»<ref>[http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335976/informatique-quebec-choisit-les-logiciels-sous-licence-sans-appel-d-offres]</ref>.  
 
Le 30 mars 2012, le duo Malavoy Simard, était encore une fois cité dans les médias sur la question du logiciel libre. Ils réclamaient que Québec profite de «l'occasion extraordinaire pour faire une place de choix au logiciel libre»<ref>[http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201203/30/01-4511088-quebec-doit-reduire-sa-dependance-a-microsoft-dit-le-pq.php]</ref>.


==== Grève étudiante et suites ====
==== Grève étudiante et suites ====
La politique de rigueur budgétaire appliquée par le gouvernement néolibéral de Jean Charest précipite un conflit avec le mouvement étudiant québécois. La hausse des droits de scolarité annoncée par le gouvernement est rejetée par la majorité des associations étudiantes qui décrètent une grève générale et illimitée jusqu'à l'annulation de la hausse. Le 27 mai 2012, des organisations faisant la promotion de l'informatique libre, dont FACIL, se sont invités dans le débat public relatif au financement de l'enseignement supérieur en envoyant une lettre ouverte à Michelle Courchesne, ministre de l'Éducation et présidente du Conseil du Trésor, et en émettant un communiqué de presse, afin d'expliquer comment le logiciel libre pouvait aider à résoudre la crise<ref>[http://facil.qc.ca/fr/content/le-logiciel-libre-pour-r%C3%A9soudre-la-crise]</ref><ref>[http://facil.qc.ca/sites/facil.qc.ca/files/2012-05-26-LettreOuverteCourchesne.pdf]</ref>. En effet, la migration des postes de travail du le seul secteur de l'éducation vers des systèmes d’explorations et des applications de bureautique libres, au lieu des produits de Microsoft (Windows 7 et Office 2010), permettrait de réaliser des économies de plus de 450 millions de dollars, soit la moitié de la somme que le gouvernement prévoyait lever avec la hausse des droits de scolarité. Les intervenants du milieu du logiciel libre dénonçaient à nouveau au passage l'approbation par le gouvernement d'un vaste plan de migration de l'ensemble des postes de travail de l'État en contournement de la procédure d'appel d'offres ouverte aux logiciels libres prescrite par la ''Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement'', entrée en vigueur le 1er juillet 2011. Comme les organisations pro-libre, le Parti québécois s'est opposé à la hausse des frais de scolarité et a promis que s'il était élu au pouvoir par la population, il la ferait annuler et organiserait un Sommet sur l'enseignement supérieur pour trouver des solutions permanentes aux problèmes de financement et d'accessibilité aux études.
Au printemps 2012, la politique de rigueur budgétaire appliquée par le gouvernement néolibéral de Jean Charest depuis plusieurs années provoque un conflit majeur avec le mouvement étudiant québécois. La hausse des droits de scolarité annoncée par le gouvernement (DATE) est rejetée par la majorité des associations étudiantes qui décrètent une grève générale et illimitée jusqu'à l'annulation de la hausse.  
 
Le 27 mai 2012, des organisations faisant la promotion de l'informatique libre, dont FACIL, se sont invités dans le débat public relatif au financement de l'enseignement supérieur en envoyant une lettre ouverte à Michelle Courchesne, ministre de l'Éducation et présidente du Conseil du Trésor, et en émettant un communiqué de presse, afin d'expliquer comment le logiciel libre pouvait aider à résoudre la crise<ref>[http://facil.qc.ca/fr/content/le-logiciel-libre-pour-r%C3%A9soudre-la-crise]</ref><ref>[http://facil.qc.ca/sites/facil.qc.ca/files/2012-05-26-LettreOuverteCourchesne.pdf]</ref>. En effet, la migration des postes de travail du seul secteur de l'éducation vers des systèmes d’exploitation libres et des applications de bureautique libres, au lieu des produits de Microsoft (Windows 7 et Office 2010), permettrait de réaliser des économies estimées à plus de 450 millions de dollars, soit la moitié de la somme que le gouvernement prévoyait lever avec la hausse des droits de scolarité. Les intervenants du milieu du logiciel libre dénonçaient à nouveau au passage l'approbation par le gouvernement d'un vaste plan de migration de l'ensemble des postes de travail de l'État en contournement de la procédure d'appel d'offres ouverte aux logiciels libres prescrite par la ''Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement'', entrée en vigueur le 1er juillet 2011. Comme les organisations pro-libre, le Parti québécois s'est opposé à la hausse des frais de scolarité et a promis que s'il était élu au pouvoir par la population, il la ferait annuler et organiserait un Sommet sur l'enseignement supérieur pour trouver des solutions permanentes aux problèmes de financement et d'accessibilité aux études supérieures.


=== Campagne de 2012, arrivée au pouvoir ===
=== Campagne de 2012, arrivée au pouvoir ===
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