« Vie privée, protection des données, cybersécurité : ce n’est pas possible sans le logiciel libre ! » : différence entre les versions

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Le PLQ veut des lois qui ont «plus de mordant» pour punir les voleurs et des exigences rehaussées pour les responsables de la protection des renseignements. Il est absolument certain qu’il nous faut réviser substantiellement nos lois en matière de vie privée. Il nous faut instaurer un cadre législatif plus rigoureux qui contraindra les entreprises à adopter les meilleures pratiques de l’industrie en matière de sécurité et de vie privée. C’est le citoyen qui doit décider explicitement si oui ou non il consent à l’utilisation de ses données par des tiers.  
Le PLQ veut des lois qui ont «plus de mordant» pour punir les voleurs et des exigences rehaussées pour les responsables de la protection des renseignements. Il est absolument certain qu’il nous faut réviser substantiellement nos lois en matière de vie privée. Il nous faut instaurer un cadre législatif plus rigoureux qui contraindra les entreprises à adopter les meilleures pratiques de l’industrie en matière de sécurité et de vie privée. C’est le citoyen qui doit décider explicitement si oui ou non il consent à l’utilisation de ses données par des tiers.  


Par exemple, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne, promulgué en 2016 et applicable depuis mai 2018, rend responsables les acteurs qui traitent les données des personnes, qui de leur côté jouissent d’un droit à la portabilité de leurs données. Les sanctions infligées aux fautifs sont proportionnelles au chiffre d’affaires et n’épargnent donc pas les oligopoles. Car nous ne devons pas mettre tout le poids de la protection des données sur la petite et moyenne entreprise. Avec des moyens financiers limités dédiés à l’informatique, les offres faussement rassurantes des géants du numérique seront à nouveau sur la table. Et nos données se retrouveront encore entre leurs mains…
Par exemple, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne, promulgué en 2016 et applicable depuis mai 2018, rend responsables les acteurs qui traitent les données des personnes, qui de leur côté jouissent d’un droit à la portabilité de leurs données. L'objectif visé par ce droit est double : 1) aider les citoyens et les citoyennes à reprendre le contrôle sur leurs données et 2) stimuler la concurrence entre les responsables de traitement de données. Notons que le 28 juin dernier, les élus de la Californie votaient unanimement une série de règles comparables au RGPD. La législation devrait entrée en vigueur dans cet État américain le 1er janvier 2020<ref>https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/06/29/la-californie-vote-une-loi-sur-la-protection-des-donnees_5322856_4408996.html</ref>.
 
Les sanctions infligées aux fautifs par le RGPD sont proportionnelles au chiffre d’affaires et n’épargnent donc pas les oligopoles. Car nous ne devons pas mettre tout le poids de la protection des données sur la petite et moyenne entreprise. Avec des moyens financiers limités dédiés à l’informatique, les offres faussement rassurantes des géants du numérique seront à nouveau sur la table. Et nos données se retrouveront encore entre leurs mains…


La loi québecoise pourrait également rehausser les exigences des entreprises qui calculent des scores de crédit et des primes d’assurances. Pour véritablement rétablir la confiance, la voie qui nous apparaît la plus prometteuse serait d’augmenter considérablement le niveau de transparence sur les algorithmes qui manipulent nos données. Nous devrions être capables, moyennant certains efforts, d’accéder aux données et de reproduire le calcul par nous-mêmes. On peut facilement penser à d’autres exemples d’algorithmes qui sont d’intérêt public et qui devraient être compris et protégés comme des communs numériques.
La loi québecoise pourrait également rehausser les exigences des entreprises qui calculent des scores de crédit et des primes d’assurances. Pour véritablement rétablir la confiance, la voie qui nous apparaît la plus prometteuse serait d’augmenter considérablement le niveau de transparence sur les algorithmes qui manipulent nos données. Nous devrions être capables, moyennant certains efforts, d’accéder aux données et de reproduire le calcul par nous-mêmes. On peut facilement penser à d’autres exemples d’algorithmes qui sont d’intérêt public et qui devraient être compris et protégés comme des communs numériques.
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