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Commentaires sur le ''Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur'' ([http://www.education.gouv.qc.ca/dossiers-thematiques/plan-daction-numerique/ web], [http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/ministere/PAN-plan-action.pdf pdf]) du Québec rendu public le 30 mai 2018<ref>https://ecolebranchee.com/2018/05/30/plan-daction-numerique-en-education-et-en-enseignement-superieur-les-differents-points-de-vue/</ref>.
#REDIRECT [[Commentaires sur le Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur]]
 
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== Perspective globale sur le plan ==
=== Éléments positifs ===
Voici quelques éléments positifs du plan vu dans une perspective globale:
 
; Existence d'un plan
L'existence même du plan d'action, présenté comme faisant partie d'un mouvement «itératif et continu» s'inscrivant dans le cadre de la Stratégie numérique du Québec, est en soit positive. Il vaut mieux avoir un plan que rien du tout. Et quand on a un plan, il est important de jouir d'une latitude suffisante pour le modifier et l'adapter aux circonstances nouvelles.
 
; Tous les ordres d'enseignement
Le plan est suffisamment global pour que tous les ordres d'enseignement (l'éducation nationale et l'enseignement supérieur) soient concernés. Il aurait été dommage de multiplier les plans pour l'éducation, qui ne peut être envisagée convenablement que dans une perspective globale dans laquelle on tient compte de tous les âges et de tous les secteurs de la société.
 
; Initier et non subir
Le plan exprime la volonté d'initier la «révolution numérique» numérique et non de la subir (p. 69). S'il est effectivement possible pour les Québécoises et les Québécois de maîtriser quoi que ce soit de la transition numérique dans laquelle ils sont embarqués de gré ou de force, ce sera en bonne partie grâce à l'action de notre système public d'éducation. Sommes-nous prêts à utiliser ce système précieux (que beaucoup d'autres n'ont pas) pour tirer toute la société dans la bonne direction ?
 
; Enjeux éthiques
Le plan propose d'agir pour répondre aux enjeux éthiques de la transition numérique : des «comportements et pratiques éthiques» sont inscrits au nombre des «compétences numériques» à acquérir. Malheureusement, comme il sera indiqué dans les éléments négatifs plus bas, l'absence de toute critique du numérique et de la marchandisation de l'éducation dans le plan n'augure rien de bon.
 
; Mutualisation
La «mutualisation» fait partie des principes directeurs du plan d'action, ce qui est une excellente nouvelle si on précise bien quelles formes de mutualisation on entend mettre en œuvre.
 
; Grands projets
De grands projets, comme le eCampus, font partie des objectifs. Bien qu'évidemment risqués, ces projets peuvent être une bonne nouvelle s'ils sont réalisés intelligemment. Tous les acteurs seront-ils impliqués dans leur réalisation ? Les moyens seront-ils au rendez-vous ?
 
=== Éléments négatifs ===
Voici quelques éléments négatifs du plan vu dans une perspective globale:
 
; Aucune critique du numérique
Le plan ne comporte aucune critique du numérique. Il y a pourtant lieu de le critiquer à plusieurs niveaux, notamment du point de vue de l'environnement et des atteintes bien réelles à nos libertés et à nos droits. Menée avec sérieux, cette critique doit déboucher d'un côté sur le rejet d'une grande partie de l'offre de produits et de services de l'industrie du numérique et de l'autre sur l'adoption des solutions de remplacements, malheureusement moins publicisées, qui rencontrent des critères d'éthique beaucoup plus élevés que ceux de l'industrie.
 
; Aucune critique de la marchandisation de l'éducation
Le plan ne comporte aucune critique de la marchandisation de l'éducation. Un plan numérique bien conçu -- qui donne notamment la priorité aux logiciels libres et aux ressources éducatives libres -- peut contribuer de plusieurs manières à lutter contre ce phénomène néfaste. S'agissant par exemple de l'accessibilité aux études supérieures, nous avons montré dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche'' qu'il est «raisonnable de penser que l'appropriation de solutions informatiques reposant sur les logiciels libres, les ressources éducatives libres, les données libres, aident à réduire voire à éliminer certains des frais afférents qui s'ajoutent aux droits de scolarité.<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 8.</ref>» Plus généralement, la mutualisation des ressources informatiques et éducatives libres entre les établissements, leur participation à de grandes communautés de production et de partage de ressources numériques, promet non seulement des économies considérables à tous les niveaux, mais elle est le contraire radical de la logique de mise en concurrence excessive des universités transformées en entreprises à bâtir de campus pour attirer plus de clients qui achèteront plus de diplômes pour servir la demande à court terme du secteur privé.
 
; Pas de priorité aux logiciels libres, aux REL et plus généralement aux communs numériques
Le plan ne donne pas de priorité aux logiciels libres et ressources éducatives libres (REL) et ne fait aucunement référence aux (bien) communs numériques ni même au Bien commun tout court. Cette critique générale est valable notamment pour les mesures 11, 12, 13, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 27, 28 et 29.
 
La priorité aux logiciels libres (et aux standards ouverts) dans tous les projets numériques de l'État est une revendication de FACiL depuis au moins 2009. Nous avons eu l'occasion de l'expliquer dans plusieurs de nos mémoires, dont le plus récent est ''Donner la priorité au logiciel libre. La voie à suivre pour graduellement rendre public le code source des logiciels financés par le public''<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-projet-de-loi-135-oct-2017.pdf ''Donner la priorité au logiciel libre. La voie à suivre pour graduellement rendre public le code source des logiciels financés par le public''], Montréal, 2 octobre 2017, p. 5-6. </ref> (2017).
 
La même priorité peut et doit s'appliquer en matière de ressources éducatives avec les ressources éducatives libres (REL). Comme nous l'avons soutenu dans ''L’informatique libre : pour mettre la liberté et le partage au cœur de la Stratégie numérique du Québec''<ref>''L’informatique libre : pour mettre la liberté et le partage au cœur de la Stratégie numérique du Québec'', février 2017, p. 9-10.</ref>, notre mémoire de février 2017 présenté dans le cadre de la consultation citoyenne relative à la Stratégie numérique du Québec, dans l’élaboration de son plan d’action en la matière le gouvernement du Québec peut s’inspirer « [...] des recommandations contenues dans la ''Déclaration de Paris sur les ressources éducatives libres'' du Congrès mondial sur les REL de juin 2012, les ''Lignes directrices pour les ressources éducatives libres (REL) dans l’enseignement supérieur'' de l’Unesco de 2012, de même que des voies d’actions et des meilleures pratiques suggérées par l’Unesco, l’OIF, et l’AUF dans la ''Déclaration de Dakar sur les Ressources éducatives libres'' du 5 mars 2009».
 
; Formes de la mutualisation non définies
Le plan évoque certes la mutualisation des ressources et des expertises, mais ne précise pas les formes de cette mutualisation.
 
En matière de numérique, nous voyons deux grandes façons de mutualiser des ressources, des équipements et des expertises : l'une qui libère et enrichit, l'autre qui emprisonne et appauvrit.
 
La manière qui emprisonne et appauvrit presque nécessairement à moyen et long terme est celle qui consiste à simplement obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat «en gros» de licences (logiciels et autres ressources numériques) ou d'abonnements à des services en ligne (de plus en plus la norme depuis l'apparition de l'infonuagique). Au départ, l'idée n'est pas mauvaise : en se regroupant, on se donne les moyens de négocier non seulement les droits d'utilisation des ressources, mais aussi les contrats de soutien et de formation. Malheureusement, lorsque cette voie est suivie, on n'obtient pas autant d'avantages qu'on le devrait. Ce type de mutualisation n'entraîne à moyen et long terme qu'une dépendance envers des fournisseurs uniques, qui sont en position d'abuser de leur monopole d'exploitation. Naturellement, nous déconseillons vigoureusement cette forme «tronquée» de mutualisation.
 
L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et des autres communs numériques. En suivant cette voie, on bénéficie de tous avantages de ceux qui se regroupent pour se donner les moyens de négocier, mais sans récolter tous les désavantages qui découlent de la dépendance envers des fournisseurs difficilement remplaçables... En prime, on obtient également tous les avantages de la jouissance des libertés d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées de ressources partagées, dans le cadre d'une communauté qui se donne ses propres règles et ses propres objectifs.
 
== Défi et perspectives ==
=== Défi 1 : Le leadership des acteurs et le perfectionnement professionnel ===
=== Défi 2 : L’utilisation optimale des outils numériques au service de l’enseignement et de l’apprentissage ===
=== Défi 3 : La réduction de la fracture numérique ===
 
==Orientation 1 : Soutenir le développement des compétences numériques des jeunes et des adultes==
===Objectif 1.1 : Définir les compétences numériques et les intégrer efficacement dans l’offre de formation===
====MESURE 01 : ÉTABLIR UN CADRE DE RÉFÉRENCE DES COMPÉTENCES NUMÉRIQUES TRANSVERSAL À TOUS LES ORDRES D’ENSEIGNEMENT (ÉDUC, ES)====
 
À inclure dans les compétences numériques générales pour tous les citoyen.ne.s :
 
* savoir distinguer les logiciels qui respectent les libertés des utilisateurs de ceux qui ne les respectent pas; savoir distinguer les logiciels qui ont des propriétaires de ceux qui n'en ont pas ; comprendre concrètement en quoi et comment le domaine de liberté protégé par les licences de logiciel libre est utile voire nécessaire à la défense des libertés et des droits fondamentaux dans la société numérique, au partage des savoirs, à la transparence des processus et à une plus grande redistribution de la richesse, etc.
* connaître et comprendre avec des exemples ce que sont les fonctionnalités malveillantes et les antifonctionnalités des logiciels
* savoir se protéger et protéger les autres contre les fonctionnalités malveillantes qui permettent le pistage, le profilage, la surveillance, la censure, etc.
* comprendre le droit d'auteur dans ses rapports avec le droit à la liberté d'expression, le droit à l'information, le domaine public et le numérique
* connaître les modèles juridiques et économiques alternatifs (exemple Creative Commons) qui sont apparus avec Internet pour accorder plus de libertés au public
* comprendre le système des licences de contenu : savoir distinguer les licences libres dans le lot;
* comprendre les principes fondateurs, les règles et les recommandations et le fonctionnement pratique de Wikipédia de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer;
* comprendre les principes, les règles, les conventions et le fonctionnement pratique d'OpenStreetMap de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer;
* etc
 
====MESURE 02 : ACCROÎTRE L’USAGE PÉDAGOGIQUE DE LA PROGRAMMATION INFORMATIQUE (ÉDUC)====
 
Une association comme la nôtre ne sera certainement pas opposée par principe à l'objectif d'accroître le nombre de nos concitoyens qui demain seront en mesure de maîtriser leur informatique parce qu'ils auront appris comment programmer leurs propres appareils numériques. Cela dit, il est important d'être renseigné sur les périls de la tendance actuelle qui voudrait que la programmation soit inscrite au curriculum dès le primaire, que tous -- enfants, parents, enseignants -- découvrent qu'ils aiment coder et que le secteur public achète du secteur privé des tonnes de produits et de services pour y parvenir.
 
Premièrement, les grandes multinationales du numérique qui proposent leurs systèmes, plateformes, bibliothèques, outils et autres ressources pour l'apprentissage de la programmation sont évidemment en conflit d'intérêt dans cette affaire. C'est dans le contexte d'une pénurie de main d’œuvre qualifiée susceptible de perdurer encore longtemps que les lobbyistes de l'industrie du numérique investissent pour accroître le nombre de travailleurs sur le marché et ainsi tirer les salaires vers le bas<ref>Ben Tarnoff, «[https://www.theguardian.com/technology/2017/sep/21/coding-education-teaching-silicon-valley-wages Tech's push to teach coding isn't about kids' success – it's about cutting wages]», ''The Guardian'', 21 septembre 2017.</ref>. Les entreprises privées (et même les organismes sans but lucratif) qui offrent des produits et des services dans ce nouveau marché ne doivent pas exercer d'influence indue dans l'élaboration des programmes et surtout dans le choix des langages, des plateformes, des outils de développement, des appareils numériques et des contenus pédagogiques.
 
À la place, l'État doit bâtir dans nos écoles un environnement qui permettra aux jeunes de découvrir qu'en écrivant du code ils deviennent de fait des auteurs. Qu'en tant qu'auteurs de code, ils doivent se positionner sur d'importants enjeux d'éthique liés à la pratique de la plupart des métiers du numérique. À un âge approprié, ils doivent avoir l'occasion de prendre conscience de leurs libertés, de leurs droits et de leurs responsabilités envers les autres à titre d'utilisateurs et d'auteurs de code informatique.
 
Aussi, l'apprentissage de la programmation dans le contexte d'un nombre limité d'heures d'enseignement des matières fondamentales et moins fondamentales pose un problème en soit. Lorsque les heures consacrées à l'apprentissage de la littératie numérique prennent la place de celles qui devraient être consacrées à la littératie tout court, on n'accomplit naturellement rien de bon.
 
Si on évite les écueils de la tendance actuelle, qu'on ne phagocyte pas les heures d'apprentissage des matières fondamentales, qu'on ne tombe pas dans les nombreux pièges de l'offre commerciale ou commanditée, qu'on prend soin de faire découvrir le plus tôt possible les questions éthiques de l'informatique et qu'on ne sacrifie pas la langue française au passage, alors peut-être qu'«accroître l'usage pédagogique de la programmation informatique» pourra produire des effets bénéfiques pour la société.
 
Ces effets bénéfiques devront être démontrables scientifiquement avant de passer des projets pilotes et des cours optionnels au déploiement généralisé à toutes les écoles primaires et secondaires.
 
====MESURE 03 : SOUTENIR LES INITIATIVES D’ACTIONS CONCERTÉES INTER-ÉTABLISSEMENTS PAR LA CONSTITUTION DE PÔLES D’INNOVATION DANS DES DOMAINES DE FORMATION LIÉS AU NUMÉRIQUE (ES)====
===Objectif 1.2 : Soutenir le développement des compétences numériques du personnel enseignant, professionnel et de soutien===
====MESURE 04 : PRODUIRE UN NOUVEAU RÉFÉRENTIEL DE COMPÉTENCES DE LA PROFESSION ENSEIGNANTE POUR FAVORISER L’INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES DANS LES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES DES FUTURS MEMBRES DU PERSONNEL ENSEIGNANT (ÉDUC)====
====MESURE 05 : FAVORISER LA FORMATION CONTINUE DU PERSONNEL ENSEIGNANT, PROFESSIONNEL ET DE SOUTIEN EN MATIÈRE DE PÉDAGOGIE NUMÉRIQUE (ÉDUC, ES) ====
====MESURE 06 : MAXIMISER LES SERVICES ACTUELS DU RÉCIT ET SOUTENIR LE LEADERSHIP « PÉDAGONUMÉRIQUE » DANS LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT (ÉDUC)====
====MESURE 07 : MAXIMISER LE RÔLE DU PERSONNEL DÉDIÉ À L’INTÉGRATION DU NUMÉRIQUE DANS LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (ES)====
 
===Objectif 1.3 : Soutenir les personnes et les organisations dans la transition vers une culture numérique===
====MESURE 08 : VALORISER LES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES INNOVANTES ET LE POTENTIEL DU NUMÉRIQUE EN CONTEXTE ÉDUCATIF (ÉDUC, ES)====
====MESURE 09 : AMENER LES APPRENANTS À SAISIR LES POSSIBILITÉS, LES ENJEUX ET LES IMPACTS DE L’USAGE DU NUMÉRIQUE, INCLUANT CEUX LIÉS À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE (ÉDUC, ES)====
 
À évaluer : https://citoyennetenumeriquequebec.ca et MonImageWeb.com
 
Citoyenneté numérique Québec.
 
Le slogan «Citoyen du monde, un pas à la fois» n'est pas mal, mais à la lumière du contenu du site il s'avère assez mal choisi! On a plus l'impression qu'on veut former des «sujets obéissants des lois en place» que des citoyens et des citoyennes. C'est la principale critique : on évoque les lois actuelles (désuètes), on montre quelques cas pratiques, mais on ne remonte jamais jusqu'au politique. Pour corriger le tir, il suffirait peut-être d'ajouter une nouveau thème comme ceci : «Politique. Le numérique est politique! Problèmes, enjeux et causes politiques dans la société numérique.» Ce thème permettrait d'introduire des dossiers de presse sur des enjeux éthiques et politiques majeurs, des batailles politiques, des affaires portées devant les tribunaux, des initiatives citoyennes pour solutionner les problèmes, etc. Bref, le thème présenterait de la matière à réflexion et des pistes d'action pour bâtir la société numérique libre et juste dans laquelle nos «jeunes» vivront quand nous seront trépassés...
 
Voici en vrac quelques uns des points les plus faibles du site :
 
* Rien sur le mal social causé par les logiciels privateurs de libertés, avec leurs diverses fonctionnalités malveillantes et les nombreux abus auxquels s'adonnent peur propriétaires.
* Rien sur le mal social causé par les services numériques «gratuits» des GAFAM qui accaparent nos données et sont préinstallés sur nos appareils numériques
* On montre comment gérer ses paramètres de confidentialité dans Facebook, mais on ne dit rien sur les nombreux scandales (notamment ceux concernant la vie privée) dans lesquels l'entreprise est directement impliquée
* Le droit d'auteur n'est pas expliqué en relation avec le droit à la liberté d'expression, le droit à l'information et le domaine public.
* La capsule audiovisuelle sur les licences Creative Commons n'est pas mal du tout, mais elle elle déjà désuète car elle ne mentionne pas la licence CC Zéro et la marque du domaine public.
* On rate l'occasion de montrer les alternatives qui existent aux services en ligne des GAFAM, notamment ceux proposés par Framasoft
* Traduit de l'anglais vers le français : triste reflet de notre position de nation minoritaire. Une initiative francophone autonome aurait été nettement préférable.
 
====MESURE 10 : SOUTENIR LES ÉTABLISSEMENTS POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’OFFRE DE FORMATION CONTINUE ET DE PERFECTIONNEMENT DES PERSONNES EN MATIÈRE DE COMPÉTENCES NUMÉRIQUES (ÉDUC, ES)====
==Orientation 2 : Exploiter le numérique comme vecteur de valeur ajoutée dans les pratiques d’enseignement et d’apprentissage==
===Objectif 2.1 : Innover dans les pratiques d’enseignement et d’apprentissage en misant sur le numérique===
====MESURE 11 : SOUTENIR L’ACQUISITION ET LE DÉVELOPPEMENT DE RESSOURCES ÉDUCATIVES NUMÉRIQUES (ÉDUC, ES) ====
 
Priorité aux ressources éducatives libres;
 
====MESURE 12 : ENCOURAGER DES PROJETS D’INNOVATION LIÉS AUX TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES (ÉDUC, ES) ====
 
Priorité au libre
 
====MESURE 13 : DÉVELOPPER DES OUTILS D’ÉVALUATION MINISTÉRIELLE EN FORMAT NUMÉRIQUE (ÉDUC, ES) ====
 
Ce commentaire est valable pour la mesure 13 (développer des outils d'évaluation ministérielle en format numérique), la mesure 23 (mettre en place le dossier numérique unifié de l'élève, qui le suivra tout au long de son parcours éducatif), la mesure 24 (soutenir et encadrer le développement des progiciels de gestion intégrés dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur) et la mesure 25 (accroître la communication et la collaboration entre les intervenants scolaires, les élèves et les parents en exploitant le potentiel du numérique).
 
Des logiciels libres, dans certains cas très avancés et très déployés dans le secteur public, existent déjà pour réaliser concrètement toutes ces mesures. La meilleure stratégie à adopter pour l'État est alors de se joindre aux communautés de logiciels libres qui inspirent le plus de confiance et où les francophones sont déjà nombreux.
 
FACiL a réalisé une évaluation sommaire de certains de ces logiciels très récemment en mars 2018 : [[Logiciels libres de gestion scolaire]].
 
Il est important de savoir que les communautés de logiciel libre sont souvent organisées sur la base de structures sans but lucratif et que par conséquent elles ne disposent pas de budgets de promotion et de lobbyisme. Pour cette raison, il faut que l'État se dote d'une expertise interne pour bien repérer et évaluer les communautés de logiciels libres qui ne viendront pas forcément, contrairement à leurs concurrents qui développent des logiciels privateurs de liberté, sonner à la porte des organismes publics pour vendre leurs produits et les services.
 
====MESURE 14 : ASSURER LA LIBÉRATION DE DONNÉES OUVERTES ET FAVORISER LEUR UTILISATION (ÉDUC, ES) ====
 
Recommander des priorités
 
===Objectif 2.2 : Mutualiser les ressources et les services pour en optimiser l’accès et en favoriser le partage===
====MESURE 15 : DÉVELOPPER UNE PLATEFORME NATIONALE DE RESSOURCES ÉDUCATIVES NUMÉRIQUES (ÉDUC) ====
 
Rappelons d'abord, comme il a été affirmé plus haut, que pour FACiL l'achat massif de droits d'utilisation de ressources non libres n'est pas la bonne voie à suivre en fait de mutualisation et de partage. La priorité doit selon nous aller à l'encouragement et au soutien de la production et de la promotion de ressources éducatives libres (REL). Aussi, vu l'abondance des plateformes réutilisables pour le catalogage et la mise en valeur des ressources numériques, nous ne voyons pas d'un œil favorable le développement original d'une énième plateforme, sauf bien sûr si non parlons simplement de l'adaptation aux besoins particuliers du Québec de plateformes libres qui ont déjà fait leurs preuves ici ou ailleurs.
 
; Enseignement supérieur
Dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 11.</ref>, nous avons pour la première fois encourager le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à reproduire au Québec le succès du Canal-U<ref>https://www.canal-u.tv</ref>, la vidéothèque de l'enseignement supérieur en France. Non seulement y a-t-il lieu de reproduire au Québec le succès de cette plateforme qui fait au niveau national français l'agrégation, le catalogage et la mise en valeur de dizaines de milliers de ressources audiovisuelles librement accessibles (et parfois librement réutilisables) par les étudiants et les professionnels de l'enseignement et de la formation, mais il y a aussi lieu de mutualiser sur un dépôt commun et une plateforme web commune avec nos partenaires francophones du Nord et du Sud pour fédérer tous les Canal-U nationaux (France, Québec, Haïti, Sénégal, Belgique, Tunisie, etc.).
 
Les ressources du Canal-U de France sont aujourd'hui partie intégrante du portail global du numérique dans l'enseignement supérieur<ref>http://sup-numerique.gouv.fr</ref> qui donne accès aux catalogues des formations à distance, des cours en ligne ouverts à tous et des ressources pour l'autoformation.
 
Le projet de manuels scolaires libres de BCcampus<ref>http://open.bccampus.ca/</ref> constitue selon nous un autre exemple en suivre, notamment parce qu'il montre comment soutenir massivement les profs et autres acteurs de l'enseignement dans la production de REL. Notons que la plateforme de publication de manuels scolaires libres de BCcampus est un logiciel libre conçu par une entreprise montréalaise<ref>https://pressbooks.com/about/</ref>.
 
; Éducation nationale
Au niveau de l'éducation nationale primaire et secondaire, autant en France qu'au Québec, les initiatives sont moins avancées au niveau de l'intrégration que dans l'enseignement supérieur. http://www.edutheque.fr/accueil.html / https://primabord.eduscol.education.fr/ http://ceres.vteducation.org
 
====MESURE 16 : SOUTENIR LA POURSUITE DU DÉPLOIEMENT D’ÉCOLE EN RÉSEAU (ÉDUC)====
====MESURE 17 : DÉPLOYER LE PRÊT DE LIVRES NUMÉRIQUES EN BIBLIOTHÈQUE SCOLAIRE ET ENCOURAGER LEUR TRANSITION VERS DES CARREFOURS D’APPRENTISSAGE (ÉDUC)====
 
Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue (menottage numérique, etc.)
 
====MESURE 18 : IMPLANTER UNE PLATEFORME PARTAGÉE DE SERVICES POUR LES BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRES (ES)  ====
 
Concernant cette mesure, nous avons moins un commentaire à formuler qu'une simple question : est-ce un logiciel libre ?
 
Dans la catégorie des systèmes intégré de gestion de bibliothèque (SIGB), il y a plusieurs grandes communautés de logiciel libre où les francophones sont déjà bien insérés. On pense en particulier à Koha, qui, en plus d'être soutenu par des prestataires de services d'ici, est déjà dans les faits largement déployés dans de nombreuses bibliothèques publiques et autres un peu partout au Québec.
 
===Objectif 2.3 : Favoriser le déploiement de l’offre de formation à distance en fonction des besoins des différents ordres d’enseignement===
====MESURE 19 : FAVORISER LE DÉPLOIEMENT DE LA FORMATION À DISTANCE À L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE (ÉDUC)====
====MESURE 20 : DÉVELOPPER LES COURS EN LIGNE OUVERTS MASSIVEMENT POUR RÉPONDRE À DES BESOINS DE FORMATION À GRANDE ÉCHELLE (ÉDUC, ES)====
 
En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.
 
Des cours en ligne en libre accès (massifs ou pas) et plus généralement des REL pour l'atteinte de grands objectifs sociaux :
 
* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21e siècle numérique
* Logiciel libre : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Formation professionnel en logiciel libre : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Francisation, introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
 
==== MESURE 21 : REGROUPER L’ENSEMBLE DE L’OFFRE DE FORMATION À DISTANCE EN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR – ECAMPUS QUÉBEC (ES) ====
https://www.chantier-ecampus.org/
 
==== MESURE 22 : FAVORISER LE PARTAGE D’EXPERTISE EN FORMATION À DISTANCE (ÉDUC, ES) ====
==Orientation 3 : Créer un environnement propice au déploiement du numérique dans l’ensemble du système éducatif==
===Objectif 3.1 : Veiller au déploiement de solutions dédiées au parcours éducatif tant du point de vue administratif que pédagogique===
==== MESURE 23 : METTRE EN PLACE LE DOSSIER NUMÉRIQUE UNIFIÉ DE L’ÉLÈVE, QUI LE SUIVRA TOUT AU LONG DE SON PARCOURS ÉDUCATIF (ÉDUC, ES) ====
 
Il existe plusieurs logiciels libres dans cette catégorie.
 
==== MESURE 24 : SOUTENIR ET ENCADRER LE DÉVELOPPEMENT DES PROGICIELS DE GESTION INTÉGRÉS DANS LES RÉSEAUX DE L’ÉDUCATION ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (ÉDUC, ES)====
 
Il existe plusieurs logiciels libres dans cette catégorie.
 
SAFIRH à évaluer :
 
https://uqo.ca/direction-services/finances/safirh
http://www.uquebec.ca/siegesocial/docs/CSCUQ_Etudes_satisfaction.pdf
http://cerberus.enap.ca/colibri/1265/SAFIRH.enap
 
==== MESURE 25 : ACCROÎTRE LA COMMUNICATION ET LA COLLABORATION ENTRE LES INTERVENANTS SCOLAIRES, LES ÉLÈVES ET LES PARENTS EN EXPLOITANT LE POTENTIEL DU NUMÉRIQUE (ÉDUC) ====
 
Il existe plusieurs logiciels libres dans cette catégorie.
 
Twitter et Facebook ne doivent pas être encouragés d'aucune manière par l'éducation nationale et l'enseignement supérieur : il y a plusieurs solutions de remplacement éthiques basées sur le logiciel libre et la cryptographie.
 
===Objectif 3.2 : Renforcer la gouvernance numérique et miser sur le partenariat en tant que levier stratégique===
==== MESURE 26 : INSTAURER UNE GOUVERNANCE PROPICE AU DÉPLOIEMENT DU NUMÉRIQUE (ÉDUC, ES) ====
 
Une concertation citoyenne élargie s'impose sur cette question.
 
==== MESURE 27 : RENFORCER LA CONCERTATION AVEC LES PARTENAIRES DES RÉSEAUX DE L’ÉDUCATION ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (ÉDUC, ES) ====
 
Le Chantier eCampus est-il ouvert aux citoyen et citoyennes ?
 
une cartographie de l’écosystème : peut être une bonne idée si c'est bien fait.
 
==== MESURE 28 : STIMULER LA COLLABORATION AVEC LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE TECHNOLOGIES ÉDUCATIVES (ÉDUC, ES) ====
 
Priorité au libre : modèles économiques à rejeter.
 
===Objectif 3.3 : Garantir un accès au numérique équitable et sécuritaire au sein des établissements d’enseignement===
==== MESURE 29 : SOUTENIR L’ACQUISITION D’ÉQUIPEMENT NUMÉRIQUE À DES FINS PÉDAGOGIQUES DANS LES ÉTABLISSEMENTS (ÉDUC, ES) ====
 
Critères d'évaluation de l'équipement ; compétences à développer chez les évaluateurs ; priorité au libre et aux standards ouverts dans les règles d'acquisition.
 
à évaluer : combo numérique pour septembre 2018
 
http://recit.qc.ca/nouvelle/route-vers-plan-daction-numerique-education-soutien-vos-choix-dequipements/
 
==== MESURE 30 : ACCROÎTRE L’UTILISATION DES RESSOURCES ET LOGICIELS EN SUPPORT À L’APPRENTISSAGE POUR TOUS LES APPRENANTS, INCLUANT LES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ D’ADAPTATION OU D’APPRENTISSAGE (ÉDUC) ====
==== MESURE 31 : OFFRIR DU SOUTIEN AUX USAGERS DES ÉTABLISSEMENTS POUR LES APPAREILS NUMÉRIQUES DÉDIÉS À LA PÉDAGOGIE (ÉDUC, ES) ====
==== MESURE 32 : CONTRIBUER, POUR LE SYSTÈME ÉDUCATIF, AU PLAN D’ACTION GOUVERNEMENTAL EN INFRASTRUCTURES NUMÉRIQUES (ÉDUC, ES) ====
 
Réseaux de maillage complémentaire ? Connectivité ou connectivité et services de base ?
 
==== MESURE 33 : RENFORCER LA SÉCURITÉ DE L’INFORMATION DANS LES RÉSEAUX DE L’ÉDUCATION ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (ÉDUC, ES) ====
 
À analyser : https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf
 
== Notes ==
{{Références}}

Dernière version du 31 juillet 2018 à 11:51