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== Point par point ==
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====MESURE 01 : ÉTABLIR UN CADRE DE RÉFÉRENCE DES COMPÉTENCES NUMÉRIQUES TRANSVERSAL À TOUS LES ORDRES D’ENSEIGNEMENT (ÉDUC, ES)====
====Mesure 01 : Établir un cadre de référence des compétences numériques transversal à tous les ordres d'enseignement (Éduc, ES)====


À inclure dans les «compétences numériques» générales pour tous les citoyen.ne.s :  
À inclure dans les «compétences numériques» générales pour tous les citoyen.ne.s :  
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* comprendre les principes, les règles, les conventions et le fonctionnement pratique d'OpenStreetMap de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer
* comprendre les principes, les règles, les conventions et le fonctionnement pratique d'OpenStreetMap de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer


====MESURE 02 : ACCROÎTRE L’USAGE PÉDAGOGIQUE DE LA PROGRAMMATION INFORMATIQUE (ÉDUC)====
====Mesure 02 : Accroître l'usage pédagogique de la programmation informatique (Éduc)====


Une association comme la nôtre ne sera certainement pas opposée par principe à l'objectif d'accroître le nombre de nos concitoyens qui demain seront en mesure de maîtriser leur informatique parce qu'ils auront appris comment programmer leurs propres appareils numériques. Cela dit, il est important d'être renseigné sur les périls de la tendance actuelle qui voudrait que la programmation soit inscrite au curriculum dès le primaire, que tous -- enfants, parents, enseignants -- découvrent qu'ils aiment coder et que le secteur public achète du secteur privé des tonnes de produits et de services pour y parvenir.
Une association comme la nôtre ne sera certainement pas opposée par principe à l'objectif d'accroître le nombre de nos concitoyens qui demain seront en mesure de maîtriser leur informatique parce qu'ils auront appris comment programmer leurs propres appareils numériques. Cela dit, il est important d'être renseigné sur les périls de la tendance actuelle qui voudrait que la programmation soit inscrite au curriculum dès le primaire, que tous -- enfants, parents, enseignants -- découvrent qu'ils aiment coder et que le secteur public achète du secteur privé des tonnes de produits et de services pour y parvenir.
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Ces effets bénéfiques devront être démontrables scientifiquement avant de passer des projets pilotes et des cours optionnels au déploiement généralisé à toutes les écoles primaires et secondaires.
Ces effets bénéfiques devront être démontrables scientifiquement avant de passer des projets pilotes et des cours optionnels au déploiement généralisé à toutes les écoles primaires et secondaires.


====MESURE 09 : AMENER LES APPRENANTS À SAISIR LES POSSIBILITÉS, LES ENJEUX ET LES IMPACTS DE L’USAGE DU NUMÉRIQUE, INCLUANT CEUX LIÉS À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE (ÉDUC, ES)====
====Mesure 09 : Amener les apprenants à saisir les possibilités, les enjeux et les impacts de l'usage du numérique, incluant ceux liés à la protection de la vie privée (Éduc, ES)====


Nous avons évalué le site «Citoyenneté numérique Québec» à l'adresse https://citoyennetenumeriquequebec.ca et voici quelques constatations :
Nous avons évalué le site «Citoyenneté numérique Québec» à l'adresse https://citoyennetenumeriquequebec.ca et voici quelques constatations :
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* Traduit de l'anglais vers le français : triste reflet de notre position de nation minoritaire. Une initiative francophone autonome aurait été nettement préférable.
* Traduit de l'anglais vers le français : triste reflet de notre position de nation minoritaire. Une initiative francophone autonome aurait été nettement préférable.


====MESURE 11 : SOUTENIR L’ACQUISITION ET LE DÉVELOPPEMENT DE RESSOURCES ÉDUCATIVES NUMÉRIQUES (ÉDUC, ES) ET AUTRES MESURES CONNEXES ====
====Mesure 11 : Soutenir l'acquisition et le développement de ressources éducatives numériques (Éduc, ES) et autres mesures connexes (13, 23, 24, 25) ====
Ce commentaire est valable pour la mesure 11 (soutenir l'acquisition et de développement de ressources éducatives numériques), la mesure 13 (développer des outils d'évaluation ministérielle en format numérique), la mesure 23 (mettre en place le dossier numérique unifié de l'élève, qui le suivra tout au long de son parcours éducatif), la mesure 24 (soutenir et encadrer le développement des progiciels de gestion intégrés dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur) et la mesure 25 (accroître la communication et la collaboration entre les intervenants scolaires, les élèves et les parents en exploitant le potentiel du numérique).
Ce commentaire est valable pour la mesure 11 (soutenir l'acquisition et de développement de ressources éducatives numériques), la mesure 13 (développer des outils d'évaluation ministérielle en format numérique), la mesure 23 (mettre en place le dossier numérique unifié de l'élève, qui le suivra tout au long de son parcours éducatif), la mesure 24 (soutenir et encadrer le développement des progiciels de gestion intégrés dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur) et la mesure 25 (accroître la communication et la collaboration entre les intervenants scolaires, les élèves et les parents en exploitant le potentiel du numérique).


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Concernant la mesure 24 qui mentionne la suite SAFIRH, nous n'avons pas réussi à trouver en ligne l'information qui nous permettrait de savoir s'il s'agit d'un PGI construit avec des composants libres, non libres ou un mélange des deux et dans quelle mesure le consortium SAFIRH détient les droits d'auteur sur le code source. Nous comprenons qu'il s'agit d'une application Java pour le web, donc en principe un système multiplateforme qui pourrait potentiellement évoluer en un système entièrement libre si des dépendances envers des composants non libres ne sont pas inutilement créées. Nous conseillons donc au consortium SAFIRH et plus généralement au réseau de l'éducation et de l'enseignement supérieur ce que nous avons conseillé au réseau de la santé en 2016 dans notre [[Mise au point sur Cristal-Net]]. En résumé, nous conseillons d'évaluer la possibilité de faire de SAFIRH un véritable logiciel libre, qui serait publié sous une licence libre et rendu disponible dans un dépôt public. Ce choix permettrait de faire de SAFIRH un bien commun numérique, une véritable ressource partagée et gérée par l'ensemble de ses utilisateurs et de ses utilisatrices. La liberté d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées permettrait de dynamiser le développement de la suite logicielle, notamment en attirant une diversité de collaborateurs (nationaux et internationaux) qui ne sont pas forcément membres du réseau de l'enseignement supérieur du Québec. De plus, le public gagnerait la liberté de faire auditer le code source de manière entièrement indépendante et publique pour une meilleure garantie de protection des données personnelles de la population. Le projet Infrastructure géomatique ouverte (IGO) lancé en août 2015<ref>http://igouverte.org</ref> est un exemple concret d'une manière de faire que nous croyons possible et souhaitable de reproduire ailleurs dans le secteur public. À notre avis, c'est là une excellente voie pour développer l'expertise interne en informatique dont l'État québécois a grandement besoin.
Concernant la mesure 24 qui mentionne la suite SAFIRH, nous n'avons pas réussi à trouver en ligne l'information qui nous permettrait de savoir s'il s'agit d'un PGI construit avec des composants libres, non libres ou un mélange des deux et dans quelle mesure le consortium SAFIRH détient les droits d'auteur sur le code source. Nous comprenons qu'il s'agit d'une application Java pour le web, donc en principe un système multiplateforme qui pourrait potentiellement évoluer en un système entièrement libre si des dépendances envers des composants non libres ne sont pas inutilement créées. Nous conseillons donc au consortium SAFIRH et plus généralement au réseau de l'éducation et de l'enseignement supérieur ce que nous avons conseillé au réseau de la santé en 2016 dans notre [[Mise au point sur Cristal-Net]]. En résumé, nous conseillons d'évaluer la possibilité de faire de SAFIRH un véritable logiciel libre, qui serait publié sous une licence libre et rendu disponible dans un dépôt public. Ce choix permettrait de faire de SAFIRH un bien commun numérique, une véritable ressource partagée et gérée par l'ensemble de ses utilisateurs et de ses utilisatrices. La liberté d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées permettrait de dynamiser le développement de la suite logicielle, notamment en attirant une diversité de collaborateurs (nationaux et internationaux) qui ne sont pas forcément membres du réseau de l'enseignement supérieur du Québec. De plus, le public gagnerait la liberté de faire auditer le code source de manière entièrement indépendante et publique pour une meilleure garantie de protection des données personnelles de la population. Le projet Infrastructure géomatique ouverte (IGO) lancé en août 2015<ref>http://igouverte.org</ref> est un exemple concret d'une manière de faire que nous croyons possible et souhaitable de reproduire ailleurs dans le secteur public. À notre avis, c'est là une excellente voie pour développer l'expertise interne en informatique dont l'État québécois a grandement besoin.


====MESURE 14 : ASSURER LA LIBÉRATION DE DONNÉES OUVERTES ET FAVORISER LEUR UTILISATION (ÉDUC, ES) ====
====Mesure 14 : Assurer la libération de données ouvertes et favoriser leur utilisation (Éduc, ES) ====


Le potentiel ici est très grand, que l'on pense aux données les plus directement utiles aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs, aux établissements, aux ministères ou au public en général. Vu le grand nombre d'acteurs impliqués, acteurs qui ont l'habitude d'évoluer dans des milieux séparés et qui tiennent à leur autonomie; vu également la nécessité de coordination et de mutualisation sur le long terme, il y a lieu de voir dans la libération des données de l'éducation et de l'enseignement supérieur un véritable chantier.
Le potentiel ici est très grand, que l'on pense aux données les plus directement utiles aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs, aux établissements, aux ministères ou au public en général. Vu le grand nombre d'acteurs impliqués, acteurs qui ont l'habitude d'évoluer dans des milieux séparés et qui tiennent à leur autonomie; vu également la nécessité de coordination et de mutualisation sur le long terme, il y a lieu de voir dans la libération des données de l'éducation et de l'enseignement supérieur un véritable chantier.
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Rappelons au passage qu'au lendemain du Sommet sur l'enseignement supérieur de 2013, FACiL avait été obligé de déplorer le fait qu'aucun des cinq chantiers de travail ne portait sur le numérique. Le Plan numérique en éducation et enseignement supérieur est une bonne occasion de corriger cette lacune.
Rappelons au passage qu'au lendemain du Sommet sur l'enseignement supérieur de 2013, FACiL avait été obligé de déplorer le fait qu'aucun des cinq chantiers de travail ne portait sur le numérique. Le Plan numérique en éducation et enseignement supérieur est une bonne occasion de corriger cette lacune.


====MESURE 15 : DÉVELOPPER UNE PLATEFORME NATIONALE DE RESSOURCES ÉDUCATIVES NUMÉRIQUES (ÉDUC) ====
====Mesure 15 : Développer une plateforme nationale de ressources éducatives numériques (Éduc) ====


Rappelons d'abord, comme il a été affirmé plus haut, que pour FACiL l'achat massif de droits d'utilisation de ressources non libres n'est pas la bonne voie à suivre en fait de mutualisation et de partage. La priorité doit selon nous aller à l'encouragement et au soutien de la production et de la promotion de ressources éducatives libres (REL). Aussi, vu l'abondance des plateformes réutilisables pour le catalogage et la mise en valeur des ressources numériques, nous ne voyons pas d'un œil favorable le développement original d'une énième plateforme, sauf bien sûr si non parlons simplement de l'adaptation aux besoins particuliers du Québec de plateformes libres qui ont déjà fait leurs preuves ici ou ailleurs.
Rappelons d'abord, comme il a été affirmé plus haut, que pour FACiL l'achat massif de droits d'utilisation de ressources non libres n'est pas la bonne voie à suivre en fait de mutualisation et de partage. La priorité doit selon nous aller à l'encouragement et au soutien de la production et de la promotion de ressources éducatives libres (REL). Aussi, vu l'abondance des plateformes réutilisables pour le catalogage et la mise en valeur des ressources numériques, nous ne voyons pas d'un œil favorable le développement original d'une énième plateforme, sauf bien sûr si non parlons simplement de l'adaptation aux besoins particuliers du Québec de plateformes libres qui ont déjà fait leurs preuves ici ou ailleurs.
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Au niveau de l'éducation nationale primaire et secondaire, autant en France qu'au Québec, les initiatives sont moins avancées au niveau de l'intégration que dans l'enseignement supérieur. http://www.edutheque.fr/accueil.html / https://primabord.eduscol.education.fr/ http://ceres.vteducation.org
Au niveau de l'éducation nationale primaire et secondaire, autant en France qu'au Québec, les initiatives sont moins avancées au niveau de l'intégration que dans l'enseignement supérieur. http://www.edutheque.fr/accueil.html / https://primabord.eduscol.education.fr/ http://ceres.vteducation.org


====MESURE 17 : DÉPLOYER LE PRÊT DE LIVRES NUMÉRIQUES EN BIBLIOTHÈQUE SCOLAIRE ET ENCOURAGER LEUR TRANSITION VERS DES CARREFOURS D’APPRENTISSAGE (ÉDUC)====
====Mesure 17 : Déployer le prêt de livres numériques en bibliothèque scolaire et encourager leur transition vers des carrefours d'apprentissage (Éduc)====


Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue (menottage numérique, etc.)
Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue en raison du menottage numérique qui est implicite dans cette approche.


====MESURE 18 : IMPLANTER UNE PLATEFORME PARTAGÉE DE SERVICES POUR LES BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRES (ES)  ====
(renvoyer à nos positions contres les DRM)
 
====Mesure 18 : Implanter une plateforme partagée de services pour les bibliothèques universitaires (ES)  ====


Concernant cette mesure, nous avons moins un commentaire à formuler qu'une simple question : est-ce un logiciel libre ?
Concernant cette mesure, nous avons moins un commentaire à formuler qu'une simple question : est-ce un logiciel libre ?
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Dans la catégorie des systèmes intégré de gestion de bibliothèque (SIGB), il y a plusieurs grandes communautés de logiciel libre où les francophones sont déjà bien insérés. On pense en particulier à Koha, qui, en plus d'être soutenu par des prestataires de services d'ici, est déjà dans les faits largement déployés dans de nombreuses bibliothèques publiques et autres un peu partout au Québec.
Dans la catégorie des systèmes intégré de gestion de bibliothèque (SIGB), il y a plusieurs grandes communautés de logiciel libre où les francophones sont déjà bien insérés. On pense en particulier à Koha, qui, en plus d'être soutenu par des prestataires de services d'ici, est déjà dans les faits largement déployés dans de nombreuses bibliothèques publiques et autres un peu partout au Québec.


====MESURE 20 : DÉVELOPPER LES COURS EN LIGNE OUVERTS MASSIVEMENT POUR RÉPONDRE À DES BESOINS DE FORMATION À GRANDE ÉCHELLE (ÉDUC, ES)====
====Mesure 20 : Développer les cours en ligne ouverts massivement pour répondre à des besoins de formation à grande échelle (Éduc, ES)====


En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.
En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.


Des cours en ligne en libre accès (massifs ou pas) et plus généralement des REL pour l'atteinte de grands objectifs sociaux :  
Des cours en ligne en libre accès (massifs ou pas) et plus généralement des REL pour l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux :  


* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
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* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)


==== MESURE 21 : REGROUPER L’ENSEMBLE DE L’OFFRE DE FORMATION À DISTANCE EN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ECAMPUS QUÉBEC (ES) et MESURE 27 : RENFORCER LA CONCERTATION AVEC LES PARTENAIRES DES RÉSEAUX DE L’ÉDUCATION ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (ÉDUC, ES) ====
==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous sommes dans l'attente d'une réponse depuis.
Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous sommes dans l'attente d'une réponse depuis.
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Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.


==== MESURE 26 : INSTAURER UNE GOUVERNANCE PROPICE AU DÉPLOIEMENT DU NUMÉRIQUE (ÉDUC, ES) ====
==== Mesure 26 : Instaurer une gouvernance propice au déploiement du numérique (Éduc, ES) ====


Une concertation citoyenne élargie s'impose sur cette question.
Une concertation citoyenne élargie s'impose sur cette question pour éviter de mettre en place «une gouvernance propice au déploiement du numérique» contre la volonté du milieu de l'enseignement, des parents, des étudiants, etc.


==== MESURE 29 : SOUTENIR L’ACQUISITION D’ÉQUIPEMENT NUMÉRIQUE À DES FINS PÉDAGOGIQUES DANS LES ÉTABLISSEMENTS (ÉDUC, ES) ====
==== Mesure 29 : Soutenir l'acquisition d'équipement numérique à des fins pédagogiques dans les établissements (Éduc, ES) ====


La mesure mentionne de travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.
La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.


À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit données aux solutions les plus éthiques et souvent moins connues.
À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit données aux solutions les plus éthiques et souvent moins connues.
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http://recit.qc.ca/nouvelle/route-vers-plan-daction-numerique-education-soutien-vos-choix-dequipements/
http://recit.qc.ca/nouvelle/route-vers-plan-daction-numerique-education-soutien-vos-choix-dequipements/


==== MESURE 32 : CONTRIBUER, POUR LE SYSTÈME ÉDUCATIF, AU PLAN D’ACTION GOUVERNEMENTAL EN INFRASTRUCTURES NUMÉRIQUES (ÉDUC, ES) ====
==== Mesure 32 : Contribuer, pour le système éducatif, au plan d'action gouvernemental en infrastructures numériques (Éduc, ES) ====


Nous approuvons globalement le déploiement de fibre optique de propriété publique pour les besoins des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même au delà. Cela dit, nous attirons l'attention sur deux aspects importants qui vont dans le sens du «rehaussement global du réseau d'infrastructures et [d']une plus grande mutualisation des ressources» auquel la mesure réfère : les réseaux maillé sans fil complémentaires aux grandes infrastructures filaires et l'implication des étudiant.e.s d'informatique et de génie dans la recherche, le développement, la gestion et l'entretien des services de connectivité sans fil (tous protocoles confondus) sur les campus.
Nous approuvons globalement le déploiement de fibre optique de propriété publique pour les besoins des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même au delà. Cela dit, nous attirons l'attention sur deux aspects importants qui vont dans le sens du «rehaussement global du réseau d'infrastructures et [d']une plus grande mutualisation des ressources» auquel la mesure réfère : les réseaux maillé sans fil complémentaires aux grandes infrastructures filaires et l'implication des étudiant.e.s d'informatique et de génie dans la recherche, le développement, la gestion et l'entretien des services de connectivité sans fil (tous protocoles confondus) sur les campus.
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Nous attirons l'attention du ministère sur le projet catalan guifi.net, projet de réseau maillé communautaire auquel plusieurs universités et autres établissements publics collaborent, aux côtés de simples citoyens et d'entreprises, depuis de nombreuses années déjà<ref>D'autres projets comparables mais moins avancés existent partout à travers le monde, notamment le Réseau libre de Montréal : http://reseaulibre.ca </ref>. De tels réseaux sont à la fois des terrains d'expérimentation utiles aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la réseautique et des solutions concrètes et relativement peu dispendieuses permettant de décharger les grandes infrastructures filaires en les complémentant. En soutenant le développement de tels réseaux, l'État participe directement au partage des savoirs techniques permettant de construire le réseau Internet sur des bases décentralisées qui favorisent l'appropriation locale.
Nous attirons l'attention du ministère sur le projet catalan guifi.net, projet de réseau maillé communautaire auquel plusieurs universités et autres établissements publics collaborent, aux côtés de simples citoyens et d'entreprises, depuis de nombreuses années déjà<ref>D'autres projets comparables mais moins avancés existent partout à travers le monde, notamment le Réseau libre de Montréal : http://reseaulibre.ca </ref>. De tels réseaux sont à la fois des terrains d'expérimentation utiles aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la réseautique et des solutions concrètes et relativement peu dispendieuses permettant de décharger les grandes infrastructures filaires en les complémentant. En soutenant le développement de tels réseaux, l'État participe directement au partage des savoirs techniques permettant de construire le réseau Internet sur des bases décentralisées qui favorisent l'appropriation locale.


==== MESURE 33 : RENFORCER LA SÉCURITÉ DE L’INFORMATION DANS LES RÉSEAUX DE L’ÉDUCATION ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (ÉDUC, ES) ====
==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21e siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :
Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21e siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :
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Le logiciel libre ne constitue évidemment pas une garantie contre tous les problèmes de sécurité. Quantités de problèmes de sécurité n'ont rien à voir avec la programmation mais plutôt avec l'administration, la configuration et l'utilisation des systèmes d'information par les humains et sont par conséquents les mêmes que le logiciel soit libre ou pas. Ce qui est à retenir ici c'est qu'à l'ère numérique, une «culture de la transparence» comme celle que le gouvernement désire développer au sein de l'administration publique est incomplète si elle exclue la divulgation et la libre réutilisation du code source des logiciels. Les fichiers du code source des logiciels employés par l'État ''sont des documents d'intérêt public''.}}
Le logiciel libre ne constitue évidemment pas une garantie contre tous les problèmes de sécurité. Quantités de problèmes de sécurité n'ont rien à voir avec la programmation mais plutôt avec l'administration, la configuration et l'utilisation des systèmes d'information par les humains et sont par conséquents les mêmes que le logiciel soit libre ou pas. Ce qui est à retenir ici c'est qu'à l'ère numérique, une «culture de la transparence» comme celle que le gouvernement désire développer au sein de l'administration publique est incomplète si elle exclue la divulgation et la libre réutilisation du code source des logiciels. Les fichiers du code source des logiciels employés par l'État ''sont des documents d'intérêt public''.}}


== Notes ==
== Notes et références ==
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