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; Initier et non subir
; Initier et non subir
Le plan exprime la volonté d'initier la «révolution numérique» numérique et non de la subir (p. 69). S'il est effectivement possible pour les Québécoises et les Québécois de maîtriser quoi que ce soit de la transition numérique dans laquelle ils sont embarqués de gré ou de force, ce sera en bonne partie grâce à l'action de notre système public d'éducation. Sommes-nous prêts à utiliser ce système précieux (que beaucoup d'autres n'ont pas) pour tirer toute la société dans la bonne direction ?
Le plan exprime la volonté d'initier la «révolution numérique» et non de la subir (p. 69). S'il est effectivement possible pour les Québécoises et les Québécois de maîtriser quoi que ce soit de la transition numérique dans laquelle ils sont embarqués de gré ou de force, ce sera en bonne partie grâce à l'action de notre système public d'éducation. Sommes-nous prêts à utiliser ce système précieux (que beaucoup d'autres peuples n'ont pas) pour tirer toute la société dans la bonne direction ?


; Enjeux éthiques
; Enjeux éthiques
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; Aucune critique du numérique
; Aucune critique du numérique
Le plan ne comporte aucune critique du numérique. Il y a pourtant lieu de le critiquer à plusieurs niveaux, notamment du point de vue de l'environnement et des atteintes bien réelles à nos libertés et à nos droits. Menée avec sérieux, cette critique doit déboucher d'un côté sur le rejet d'une grande partie de l'offre de produits et de services de l'industrie du numérique et de l'autre sur l'adoption des solutions de remplacements, malheureusement moins publicisées, qui rencontrent des critères d'éthique beaucoup plus élevés que ceux de l'industrie.
Le plan ne comporte aucune critique du numérique. Il y a pourtant lieu de le critiquer à plusieurs niveaux, notamment du point de vue des atteintes bien réelles à nos libertés et à nos droits et aussi du point de vue environnemental. Menée avec sérieux, cette critique doit déboucher d'un côté sur le rejet d'une grande partie de l'offre de produits et de services de l'industrie du numérique et de l'autre sur l'adoption des solutions de remplacements, malheureusement moins publicisées, qui rencontrent des critères d'éthique beaucoup plus élevés que ceux de l'industrie.


; Aucune critique de la marchandisation de l'éducation
; Aucune critique de la marchandisation de l'éducation
Le plan ne comporte aucune critique de la marchandisation de l'éducation. Un plan numérique bien conçu -- qui donne notamment la priorité aux logiciels libres et aux ressources éducatives libres -- peut contribuer de plusieurs manières à lutter contre ce phénomène néfaste. S'agissant par exemple de l'accessibilité aux études supérieures, nous avons montré dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche'' qu'il est «raisonnable de penser que l'appropriation de solutions informatiques reposant sur les logiciels libres, les ressources éducatives libres, les données libres, aident à réduire voire à éliminer certains des frais afférents qui s'ajoutent aux droits de scolarité.<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 8.</ref>» Plus généralement, la mutualisation des ressources informatiques et éducatives libres entre les établissements, leur participation à de grandes communautés de production et de partage de ressources numériques, promet non seulement des économies considérables à tous les niveaux, mais elle est le contraire radical de la logique de mise en concurrence excessive des universités transformées en entreprises à bâtir de campus pour attirer plus de clients qui achèteront plus de diplômes pour servir la demande à court terme du secteur privé.
Le plan ne comporte aucune critique de la marchandisation de l'éducation. Un plan numérique bien conçu -- qui donne notamment la priorité aux logiciels libres et aux ressources éducatives libres -- peut contribuer de plusieurs manières à lutter contre ce phénomène néfaste. S'agissant par exemple de l'accessibilité aux études supérieures, nous avons montré dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche'' qu'il est «raisonnable de penser que l'appropriation de solutions informatiques reposant sur les logiciels libres, les ressources éducatives libres, les données libres, aident à réduire voire à éliminer certains des frais afférents qui s'ajoutent aux droits de scolarité.<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 8.</ref>» Plus généralement, la mutualisation des ressources informatiques et éducatives libres entre les établissements, leur participation à de grandes communautés de production et de partage de ressources numériques, promet non seulement des économies considérables à tous les niveaux, mais elle est le contraire radical de la logique de mise en concurrence excessive des universités transformées en entreprises à bâtir des campus pour attirer plus de clients qui achèteront plus de diplômes pour servir la demande à court terme du secteur privé.


; Pas de priorité aux logiciels libres, aux REL et plus généralement aux communs numériques
; Pas de priorité aux logiciels libres, aux REL et plus généralement aux communs numériques
Le plan ne donne pas de priorité aux logiciels libres et ressources éducatives libres (REL) et ne fait aucunement référence aux (bien) communs numériques ni même au Bien commun tout court. Cette critique générale est valable notamment pour les mesures 11, 12, 13, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 27, 28 et 29.
Le plan ne donne pas de priorité aux logiciels libres et ressources éducatives libres (REL) et ne fait aucunement référence aux (bien) communs numériques ni même au Bien commun tout court. Cette critique générale est valable notamment pour les mesures 11, 12, 13, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 27, 28 et 29.


La priorité aux logiciels libres (et aux standards ouverts) dans tous les projets numériques de l'État est une revendication de FACiL depuis au moins 2009. Nous avons eu l'occasion de l'expliquer dans plusieurs de nos mémoires, dont le plus récent est ''Donner la priorité au logiciel libre. La voie à suivre pour graduellement rendre public le code source des logiciels financés par le public''<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-projet-de-loi-135-oct-2017.pdf ''Donner la priorité au logiciel libre. La voie à suivre pour graduellement rendre public le code source des logiciels financés par le public''], Montréal, 2 octobre 2017, p. 5-6. </ref> (2017).
La «priorité aux logiciels libres et aux standards ouverts dans tous les projets numériques de l'État» est une revendication de FACiL depuis au moins 2009. Nous avons eu l'occasion de l'expliquer dans plusieurs de nos mémoires, dont le plus récent est ''Donner la priorité au logiciel libre. La voie à suivre pour graduellement rendre public le code source des logiciels financés par le public''<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-projet-de-loi-135-oct-2017.pdf ''Donner la priorité au logiciel libre. La voie à suivre pour graduellement rendre public le code source des logiciels financés par le public''], Montréal, 2 octobre 2017, p. 5-6. </ref> (2017).


La même priorité peut et doit s'appliquer en matière de ressources éducatives avec les ressources éducatives libres (REL). Comme nous l'avons soutenu dans ''L’informatique libre : pour mettre la liberté et le partage au cœur de la Stratégie numérique du Québec''<ref>''L’informatique libre : pour mettre la liberté et le partage au cœur de la Stratégie numérique du Québec'', février 2017, p. 9-10.</ref>, notre mémoire de février 2017 présenté dans le cadre de la consultation citoyenne relative à la Stratégie numérique du Québec, dans l’élaboration de son plan d’action en la matière le gouvernement du Québec peut s’inspirer « [...] des recommandations contenues dans la ''Déclaration de Paris sur les ressources éducatives libres'' du Congrès mondial sur les REL de juin 2012, les ''Lignes directrices pour les ressources éducatives libres (REL) dans l’enseignement supérieur'' de l’Unesco de 2012, de même que des voies d’actions et des meilleures pratiques suggérées par l’Unesco, l’OIF, et l’AUF dans la ''Déclaration de Dakar sur les Ressources éducatives libres'' du 5 mars 2009».
La même priorité peut et doit s'appliquer en matière de ressources éducatives avec les ressources éducatives libres (REL). Comme nous l'avons soutenu dans ''L’informatique libre : pour mettre la liberté et le partage au cœur de la Stratégie numérique du Québec''<ref>''L’informatique libre : pour mettre la liberté et le partage au cœur de la Stratégie numérique du Québec'', février 2017, p. 9-10.</ref>, notre mémoire de février 2017 présenté dans le cadre de la consultation citoyenne relative à la Stratégie numérique du Québec, dans l'élaboration de son plan d’action en la matière le gouvernement du Québec peut s’inspirer « [...] des recommandations contenues dans la ''Déclaration de Paris sur les ressources éducatives libres'' du Congrès mondial sur les REL de juin 2012, les ''Lignes directrices pour les ressources éducatives libres (REL) dans l’enseignement supérieur'' de l’Unesco de 2012, de même que des voies d’actions et des meilleures pratiques suggérées par l’Unesco, l’OIF, et l’AUF dans la ''Déclaration de Dakar sur les Ressources éducatives libres'' du 5 mars 2009».


; Formes de la mutualisation non définies
; Formes de la mutualisation non définies
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La manière qui emprisonne et appauvrit presque nécessairement à moyen ou long terme est celle qui consiste à simplement obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat «en gros» de licences (logiciels et autres ressources numériques) ou d'abonnements à des services en ligne (de plus en plus la norme depuis l'apparition de l'infonuagique). Au départ, l'idée n'est pas mauvaise : en se regroupant, on se donne les moyens de négocier non seulement les droits d'utilisation des ressources, mais aussi les contrats de soutien et de formation. Malheureusement, lorsque cette voie est suivie, on n'obtient pas autant d'avantages qu'on le devrait. Ce type de mutualisation n'entraîne à moyen ou long terme qu'une dépendance envers des fournisseurs uniques, qui sont en position d'abuser de leur monopole d'exploitation. Naturellement, nous déconseillons vigoureusement cette forme «tronquée» de mutualisation.
La manière qui emprisonne et appauvrit presque nécessairement à moyen ou long terme est celle qui consiste à simplement obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat «en gros» de licences (logiciels et autres ressources numériques) ou d'abonnements à des services en ligne (de plus en plus la norme depuis l'apparition de l'infonuagique). Au départ, l'idée n'est pas mauvaise : en se regroupant, on se donne les moyens de négocier non seulement les droits d'utilisation des ressources, mais aussi les contrats de soutien et de formation. Malheureusement, lorsque cette voie est suivie, on n'obtient pas autant d'avantages qu'on le devrait. Ce type de mutualisation n'entraîne à moyen ou long terme qu'une dépendance envers des fournisseurs uniques, qui sont en position d'abuser de leur monopole d'exploitation. Naturellement, nous déconseillons vigoureusement cette forme «tronquée» de mutualisation.


L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et des autres communs numériques. En suivant cette voie, on bénéficie de tous avantages de ceux qui se regroupent pour se donner les moyens de négocier, mais sans récolter tous les désavantages qui découlent de la dépendance envers des fournisseurs difficilement remplaçables... En prime, on obtient également tous les avantages de la jouissance des libertés d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées de ressources partagées, dans le cadre d'une communauté qui se donne ses propres règles et ses propres objectifs.
L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et des autres communs numériques. En suivant cette voie, on bénéficie de tous avantages de ceux qui se regroupent pour se donner les moyens de négocier, mais sans récolter tous les désavantages qui découlent de la dépendance envers des fournisseurs difficilement remplaçables... En prime, on obtient également tous les avantages de la jouissance des libertés d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées de ressources partagées, dans le cadre d'une communauté qui se donne ses propres règles et ses propres objectifs. Il est possible de faire la transition vers le modèles de communs de manière indirecte en commençant par mutualiser dans le développement en interne de ressources numériques, dont les conditions de réutilisation seront précisées plus tard.


== Point par point ==
== Point par point ==
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* connaître les modèles juridiques et économiques alternatifs (exemple Creative Commons) qui sont apparus avec Internet pour accorder plus de libertés au public
* connaître les modèles juridiques et économiques alternatifs (exemple Creative Commons) qui sont apparus avec Internet pour accorder plus de libertés au public
* comprendre le système des licences de contenu de Creative Commons : savoir distinguer les licences libres dans le lot
* comprendre le système des licences de contenu de Creative Commons : savoir distinguer les licences libres dans le lot
* savoir distinguer les médias qui sont entravés par des technologies de menottage numérique (DRM) de ceux qui ne le sont pas
* savoir distinguer les publications et les archives numériques qui sont en libre accès de celles qui ne le sont pas et connaître la «voie d'or» et la «voie verte»
* savoir distinguer le libre accès de la libre réutilisation (commerciale ou non)
* comprendre les principes fondateurs, les règles, les recommandations et le fonctionnement pratique de Wikipédia de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer
* comprendre les principes fondateurs, les règles, les recommandations et le fonctionnement pratique de Wikipédia de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer
* comprendre les principes, les règles, les conventions et le fonctionnement pratique d'OpenStreetMap de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer
* comprendre les principes, les règles, les conventions et le fonctionnement pratique d'OpenStreetMap de manière à pouvoir y contribuer en vue de l'améliorer
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Une association comme la nôtre ne sera certainement pas opposée par principe à l'objectif d'accroître le nombre de nos concitoyens qui demain seront en mesure de maîtriser leur informatique parce qu'ils auront appris comment programmer leurs propres appareils numériques. Cela dit, il est important d'être renseigné sur les périls de la tendance actuelle qui voudrait que la programmation soit inscrite au curriculum dès le primaire, que tous -- enfants, parents, enseignants -- découvrent qu'ils aiment coder et que le secteur public achète du secteur privé des tonnes de produits et de services pour y parvenir.
Une association comme la nôtre ne sera certainement pas opposée par principe à l'objectif d'accroître le nombre de nos concitoyens qui demain seront en mesure de maîtriser leur informatique parce qu'ils auront appris comment programmer leurs propres appareils numériques. Cela dit, il est important d'être renseigné sur les périls de la tendance actuelle qui voudrait que la programmation soit inscrite au curriculum dès le primaire, que tous -- enfants, parents, enseignants -- découvrent qu'ils aiment coder et que le secteur public achète du secteur privé des tonnes de produits et de services pour y parvenir.


Premièrement, les grandes multinationales du numérique qui proposent leurs systèmes, plateformes, bibliothèques, outils et autres ressources pour l'apprentissage de la programmation sont évidemment en conflit d'intérêt dans cette affaire. C'est dans le contexte d'une pénurie de main d’œuvre qualifiée susceptible de perdurer encore longtemps que les lobbyistes de l'industrie du numérique investissent pour accroître le nombre de travailleurs sur le marché et ainsi tirer les salaires vers le bas<ref>Ben Tarnoff, «[https://www.theguardian.com/technology/2017/sep/21/coding-education-teaching-silicon-valley-wages Tech's push to teach coding isn't about kids' success – it's about cutting wages]», ''The Guardian'', 21 septembre 2017.</ref>. Les entreprises privées (et même les organismes sans but lucratif) qui offrent des produits et des services dans ce nouveau marché ne doivent pas exercer d'influence indue dans l'élaboration des programmes et surtout dans le choix des langages, des plateformes, des outils de développement, des appareils numériques et des contenus pédagogiques.  
Premièrement, les grandes multinationales du numérique qui proposent leurs systèmes, plateformes, bibliothèques, outils et autres ressources pour l'apprentissage de la programmation sont évidemment en conflit d'intérêt dans cette affaire. C'est dans le contexte d'une pénurie de main d'œuvre qualifiée susceptible de perdurer encore longtemps que les lobbyistes de l'industrie du numérique investissent pour accroître le nombre de travailleurs sur le marché et ainsi tirer les salaires vers le bas<ref>Ben Tarnoff, «[https://www.theguardian.com/technology/2017/sep/21/coding-education-teaching-silicon-valley-wages Tech's push to teach coding isn't about kids' success – it's about cutting wages]», ''The Guardian'', 21 septembre 2017.</ref>. Les entreprises privées (et même les organismes sans but lucratif) qui offrent des produits et des services dans ce nouveau marché ne doivent pas exercer d'influence indue dans l'élaboration des programmes et surtout dans le choix des langages, des plateformes, des outils de développement, des appareils numériques et des contenus pédagogiques.  


À la place, l'État doit bâtir dans nos écoles un environnement qui permettra aux jeunes de découvrir qu'en écrivant du code ils deviennent de fait des auteurs. Qu'en tant qu'auteurs de code, ils doivent se positionner sur d'importants enjeux d'éthique liés à la pratique de la plupart des métiers du numérique. À un âge approprié, ils doivent avoir l'occasion de prendre conscience de leurs libertés, de leurs droits et de leurs responsabilités envers les autres à titre d'utilisateurs et d'auteurs de code informatique.
À la place, l'État doit bâtir dans nos écoles un environnement qui permettra aux jeunes de découvrir qu'en écrivant du code ils deviennent de fait des auteurs. Qu'en tant qu'auteurs de code, ils doivent se positionner sur d'importants enjeux d'éthique liés à la pratique de la plupart des métiers du numérique. À un âge approprié, ils doivent avoir l'occasion de prendre conscience de leurs libertés, de leurs droits et de leurs responsabilités envers les autres à titre d'utilisateurs et d'auteurs de code informatique.
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====MESURE 09 : AMENER LES APPRENANTS À SAISIR LES POSSIBILITÉS, LES ENJEUX ET LES IMPACTS DE L’USAGE DU NUMÉRIQUE, INCLUANT CEUX LIÉS À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE (ÉDUC, ES)====
====MESURE 09 : AMENER LES APPRENANTS À SAISIR LES POSSIBILITÉS, LES ENJEUX ET LES IMPACTS DE L’USAGE DU NUMÉRIQUE, INCLUANT CEUX LIÉS À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE (ÉDUC, ES)====


Nous avons évalué le site «Citoyenneté numérique Québec» à l'adresse https://citoyennetenumeriquequebec.ca et voici nos constatations :
Nous avons évalué le site «Citoyenneté numérique Québec» à l'adresse https://citoyennetenumeriquequebec.ca et voici quelques constatations :


À la lumière du contenu du site, le slogan «Citoyen du monde, un pas à la fois» s'avère assez mal choisi! On a plus l'impression qu'on veut former des «sujets obéissants» des lois en place que des citoyens et des citoyennes capable de participer à l'élaboration des lois. C'est la principale critique que nous formulons : on évoque les lois actuelles (pour une bonne partir désuètes face aux enjeux du numérique), on montre quelques cas pratiques, mais on ne remonte jamais jusqu'au ''politique''. Pour corriger le tir, il suffirait peut-être d'ajouter une nouveau thème comme ceci : «Politique. Le numérique est politique! Problèmes, enjeux et causes politiques dans la société numérique.» Ce thème permettrait d'introduire des dossiers de presse sur des enjeux éthiques et politiques majeurs, des batailles politiques, des affaires portées devant les tribunaux, des initiatives citoyennes pour solutionner les problèmes, etc. Bref, le thème présenterait de la matière à réflexion et des pistes d'action pour bâtir la société numérique libre et juste dans laquelle nos «jeunes» vivront quand nous seront trépassés...
À la lumière du contenu du site, le slogan «Citoyen du monde, un pas à la fois» s'avère assez mal choisi! On a plus l'impression qu'on veut former des «sujets obéissants» des lois en place que des citoyens et des citoyennes capable de participer à l'élaboration des lois. C'est la principale critique que nous formulons : on évoque les lois actuelles (pour une bonne partir désuètes face aux enjeux du numérique), on montre quelques cas pratiques, mais on ne remonte jamais jusqu'au ''politique''. Pour corriger le tir, il suffirait peut-être d'ajouter une nouveau thème comme ceci : «Politique. Le numérique est politique! Problèmes, enjeux et causes politiques dans la société numérique.» Ce thème permettrait d'introduire des dossiers de presse sur des enjeux éthiques et politiques majeurs, des batailles politiques, des affaires portées devant les tribunaux, des initiatives citoyennes pour solutionner les problèmes, etc. Bref, le thème présenterait de la matière à réflexion et des pistes d'action pour bâtir la société numérique libre et juste dans laquelle nos «jeunes» vivront quand nous seront trépassés...


Voici en vrac quelques uns des points les plus faibles du site :
En vrac, quelques uns des points les plus faibles du site :


* Rien sur le mal social causé par les logiciels privateurs de libertés, avec leurs diverses fonctionnalités malveillantes et les nombreux abus auxquels s'adonnent leurs propriétaires.
* Rien sur le mal social causé par les logiciels privateurs de libertés, avec leurs diverses fonctionnalités malveillantes et les nombreux abus auxquels s'adonnent leurs propriétaires.
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