« Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Commentaires sur le Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur » : différence entre les versions

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En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.
En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.


Des cours en ligne en libre accès (massifs ou pas) et plus généralement des REL pour l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux :  
En plus de faire le choix d'une plateforme en logiciel libre intégrant ou fédérant les cours déjà en ligne (EDUlib, etc.), nous attirons l'attention sur la possibilité pour le Québec de monter une riche offre de cours pour différents publics. Ces cours exemplaires, faits avec des REL et disponibles en libre accès, pourraient viser bien sûr l'atteinte des priorités du ministère et des établissements, mais aussi l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux, par exemple :  


* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21e siècle numérique  
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21e siècle numérique  
* Logiciel libre : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Logiciel libre : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Formation professionnel en logiciel libre : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Formations professionnelles en logiciel libre : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Francisation et introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Francisation et introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
Bref, nous suggérons de travailler à une offre de cours qui viendrait au renfort de nos grandes politiques.


==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur – eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====
==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur – eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous sommes dans l'attente d'une réponse depuis.
Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous n'avons jamais reçu de réponse ni même d'accusé de réception.


Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
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La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.
La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.


À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit données aux solutions plus éthiques et souvent moins connues.
À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit donnée aux solutions plus éthiques et souvent moins connues.


Concernant les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils numériques généralistes, nous recommandons l'achat de produits sur lesquels au moins un système d'exploitation libre (par exemple GNU/Linux) est préinstallé ou si ce n'est pas possible alors librement installable par les techniciens informatiques des écoles. Évidemment, l'ambition doit être plus grande que de simplement installer un système d'exploitation libre : elle doit être de se servir de ce fondement 100% pour construire un environnement numérique le plus libre possible par défaut.
Concernant les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils numériques généralistes, nous recommandons l'achat de produits sur lesquels au moins un système d'exploitation libre (par exemple GNU/Linux) est préinstallé ou si ce n'est pas possible alors librement installable par les techniciens informatiques des écoles. Évidemment, l'ambition doit être plus grande que de simplement installer un système d'exploitation libre : elle doit être de se servir de ce fondement 100% libre pour construire un environnement numérique le plus libre possible par défaut.


==== Mesure 32 : Contribuer, pour le système éducatif, au plan d'action gouvernemental en infrastructures numériques (Éduc, ES) ====
==== Mesure 32 : Contribuer, pour le système éducatif, au plan d'action gouvernemental en infrastructures numériques (Éduc, ES) ====


Nous approuvons globalement le déploiement de fibre optique de propriété publique pour les besoins des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même au delà. Cela dit, nous attirons l'attention sur deux aspects importants qui vont dans le sens du «rehaussement global du réseau d'infrastructures et [d']une plus grande mutualisation des ressources» auquel la mesure réfère : les réseaux maillé sans fil complémentaires aux grandes infrastructures filaires et l'implication des étudiant.e.s d'informatique et de génie dans la recherche, le développement, la gestion et l'entretien des services de connectivité sans fil (tous protocoles confondus) sur les campus.
Nous approuvons globalement le déploiement de fibre optique de propriété publique pour les besoins des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même au delà. Cela dit, nous attirons l'attention sur deux aspects importants qui vont dans le sens du «rehaussement global du réseau d'infrastructures et [d']une plus grande mutualisation des ressources» auquel la mesure réfère : les réseaux maillés sans fil complémentaires aux grandes infrastructures filaires et l'implication des étudiant.e.s d'informatique et de génie dans la recherche, le développement, la gestion et l'entretien des services de connectivité sans fil (tous protocoles confondus) sur les campus.


Nous attirons l'attention du ministère sur le projet catalan guifi.net, projet de réseau maillé communautaire auquel plusieurs universités et autres établissements publics collaborent, aux côtés de simples citoyens et d'entreprises, depuis de nombreuses années déjà<ref>D'autres projets comparables mais moins avancés existent partout à travers le monde, notamment le Réseau libre de Montréal : http://reseaulibre.ca </ref>. De tels réseaux sont à la fois des terrains d'expérimentation utiles aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la réseautique et des solutions concrètes et relativement peu dispendieuses permettant de décharger les grandes infrastructures filaires en les complémentant. En soutenant le développement de tels réseaux, l'État participe directement au partage des savoirs techniques permettant de construire le réseau Internet sur des bases décentralisées qui favorisent l'appropriation locale.
Nous attirons l'attention du ministère sur le projet catalan guifi.net, projet de réseau maillé communautaire auquel plusieurs universités et autres établissements publics collaborent, aux côtés de simples citoyens et d'entreprises, depuis de nombreuses années déjà<ref>D'autres projets comparables mais moins avancés existent partout à travers le monde, notamment le Réseau libre de Montréal : http://reseaulibre.ca </ref>. De tels réseaux sont à la fois des terrains d'expérimentation utiles aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la réseautique et des solutions concrètes et relativement peu dispendieuses permettant de décharger les grandes infrastructures filaires en les complémentant. En soutenant le développement de tels réseaux, l'État participe directement au partage des savoirs techniques permettant de construire le réseau Internet sur des bases décentralisées qui favorisent l'appropriation locale.
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==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====
==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21e siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :
Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21{{e}} siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :


{{Citation|Seul le partage public du code source permet de soumettre toutes les fonctionnalités d'un logiciel à un audit indépendant dans l'intérêt des utilisateurs et utilisatrices. C'est cet audit véritablement indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter (en vue de les retirer) les fonctionnalités malveillantes délibérément conçues par la grande entreprise privée ou les agences de renseignement du monde pour effectuer le pistage et le profilage des internautes. C'est également cet audit indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter les failles de sécurité qui ont pour origine une erreur humaine.
{{Citation|Seul le partage public du code source permet de soumettre toutes les fonctionnalités d'un logiciel à un audit indépendant dans l'intérêt des utilisateurs et utilisatrices. C'est cet audit véritablement indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter (en vue de les retirer) les fonctionnalités malveillantes délibérément conçues par la grande entreprise privée ou les agences de renseignement du monde pour effectuer le pistage et le profilage des internautes. C'est également cet audit indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter les failles de sécurité qui ont pour origine une erreur humaine.
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