« Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Commentaires sur le Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur » : différence entre les versions

Aller à la navigation Aller à la recherche
m
(8 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 126 : Ligne 126 :
Le potentiel ici est très grand, que l'on pense aux données les plus directement utiles aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs, aux établissements, aux ministères ou au public en général. Vu le grand nombre d'acteurs impliqués, acteurs qui ont l'habitude d'évoluer dans des milieux séparés et qui tiennent à leur autonomie; vu également la nécessité de coordination et de mutualisation sur le long terme, il y a lieu de voir dans la libération des données de l'éducation et de l'enseignement supérieur un véritable chantier.
Le potentiel ici est très grand, que l'on pense aux données les plus directement utiles aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs, aux établissements, aux ministères ou au public en général. Vu le grand nombre d'acteurs impliqués, acteurs qui ont l'habitude d'évoluer dans des milieux séparés et qui tiennent à leur autonomie; vu également la nécessité de coordination et de mutualisation sur le long terme, il y a lieu de voir dans la libération des données de l'éducation et de l'enseignement supérieur un véritable chantier.


Le fait que le Québec soit peu avancé dans la libération de données de ce secteur<ref>On compte 22 jeux de données libérées à ce jour par le Québec dans la catégorie «Éducation et recherche». La majorité provient de l'Institut de la statistique du Québec. Voir https://www.donneesquebec.ca/recherche/fr/group/education-recherche</ref> et qu'il en soit encore aux étapes initiales d'implantation d'« une structure de gouvernance pour l'ouverture des données » et de définition des orientations ministérielles en la matière est peut-être une occasion de bien commencer ce chantier en impliquant dès le départ tous les acteurs.
Le fait que le Québec soit peu avancé dans la libération de données de ce secteur<ref>Au moment d'écrire ces lignes, on compte 22 jeux de données libérées par le Québec dans la catégorie «Éducation et recherche». La majorité provient de l'Institut de la statistique du Québec. Voir https://www.donneesquebec.ca/recherche/fr/group/education-recherche</ref> et qu'il en soit encore aux étapes initiales d'implantation d'« une structure de gouvernance pour l'ouverture des données » et de définition des orientations ministérielles en la matière est peut-être une occasion de bien commencer ce chantier en impliquant dès le départ tous les acteurs.


Ce que nous recommandons pour bien amorcer ce chantier c'est de réunir, dans un processus continu, des représentants de tous les milieux concernés afin de discuter en profondeur au minimum des points suivants :
Ce que nous recommandons pour bien amorcer ce chantier c'est de réunir, dans un processus continu, des représentants de tous les milieux concernés afin de discuter en profondeur au minimum des points suivants :
Ligne 146 : Ligne 146 :
Dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 11.</ref>, nous avons pour la première fois encouragé le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à reproduire au Québec le succès du Canal-U<ref>https://www.canal-u.tv</ref>, la vidéothèque de l'enseignement supérieur en France. Non seulement y a-t-il lieu de reproduire au Québec le succès de cette plateforme qui fait au niveau national français l'agrégation, le catalogage et la mise en valeur de dizaines de milliers de ressources audiovisuelles librement accessibles (et parfois librement réutilisables) par les étudiants et les professionnels de l'enseignement et de la formation, mais il y a aussi lieu de mutualiser sur un dépôt commun et une plateforme web commune avec nos partenaires francophones du Nord et du Sud pour fédérer tous les Canal-U nationaux (France, Québec, Haïti, Sénégal, Belgique, Tunisie, etc.).
Dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 11.</ref>, nous avons pour la première fois encouragé le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à reproduire au Québec le succès du Canal-U<ref>https://www.canal-u.tv</ref>, la vidéothèque de l'enseignement supérieur en France. Non seulement y a-t-il lieu de reproduire au Québec le succès de cette plateforme qui fait au niveau national français l'agrégation, le catalogage et la mise en valeur de dizaines de milliers de ressources audiovisuelles librement accessibles (et parfois librement réutilisables) par les étudiants et les professionnels de l'enseignement et de la formation, mais il y a aussi lieu de mutualiser sur un dépôt commun et une plateforme web commune avec nos partenaires francophones du Nord et du Sud pour fédérer tous les Canal-U nationaux (France, Québec, Haïti, Sénégal, Belgique, Tunisie, etc.).


Les ressources du Canal-U de France sont aujourd'hui partie intégrante du portail global du numérique dans l'enseignement supérieur<ref>http://sup-numerique.gouv.fr</ref> qui donne accès via une interface unifié aux catalogues des formations à distance, des cours en ligne ouverts à tous et des ressources pour l'autoformation et l'enrichissement de la culture générale des citoyens.
Les ressources du Canal-U de France sont aujourd'hui partie intégrante du portail global du numérique dans l'enseignement supérieur<ref>http://sup-numerique.gouv.fr</ref> qui donne accès via une interface unifiée aux catalogues des formations à distance, des cours en ligne ouverts à tous et des ressources pour l'autoformation et l'enrichissement de la culture générale des citoyens.


Le projet de manuels scolaires libres de BCcampus<ref>http://open.bccampus.ca/</ref> constitue selon nous un autre exemple à suivre, notamment parce qu'il montre comment soutenir massivement les profs et autres acteurs de l'enseignement dans la production de REL. Notons que la plateforme de publication de manuels scolaires libres de BCcampus est un logiciel libre conçu par une entreprise montréalaise<ref>https://pressbooks.com/about/</ref>.
Le projet de manuels scolaires libres de BCcampus<ref>http://open.bccampus.ca/</ref> constitue selon nous un autre exemple à suivre, notamment parce qu'il montre comment soutenir massivement les profs et autres acteurs de l'enseignement dans la production de REL et comment convaincre le public que les économies réalisées en valent la peine. Notons que la plateforme de publication de manuels scolaires libres de BCcampus est un logiciel libre conçu par une entreprise montréalaise<ref>https://pressbooks.com/about/</ref>.


Selon nos critères éthiques généraux développés dans notre mémoire de 2016 sur la culture<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-politique-culturelle-du-quebec-2016.pdf ''L'informatique libre pour une véritable participation de toutes et de tous à la culture''], 2016, p. 9.</ref>, un bon portail global est donc construit avec des logiciels libres, mutualisé, fédéré, en libre accès, participatif, riche en métadonnées libres, réutilisables, sémantiques, interreliées et, surtout, remplie de ressources numériques principalement libres. Puisque toutes les ressources ne seront pas forcément libres, il importe finalement de bien communiquer aux utilisateurs, à l'aide de symboles facilement repérables par l'humain et de métadonnées correspondantes pouvant être traitées par l'ordinateur, les conditions d'utilisation et de réutilisation de toutes les ressources cataloguées.
Selon nos critères éthiques généraux développés dans notre mémoire de 2016 sur la culture<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-politique-culturelle-du-quebec-2016.pdf ''L'informatique libre pour une véritable participation de toutes et de tous à la culture''], 2016, p. 9.</ref>, un bon portail global est donc construit avec des logiciels libres, mutualisé, fédéré, en libre accès, participatif, riche en métadonnées libres, réutilisables, sémantiques, interreliées et, surtout, remplie de ressources numériques principalement libres. Puisque toutes les ressources ne seront pas forcément libres, il importe finalement de bien communiquer aux utilisateurs, à l'aide de symboles facilement repérables par l'humain et de métadonnées correspondantes pouvant être traitées par l'ordinateur, les conditions d'utilisation et de réutilisation de toutes les ressources cataloguées.
Ligne 161 : Ligne 161 :
Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue en raison du menottage numérique qui est implicite dans cette approche.
Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue en raison du menottage numérique qui est implicite dans cette approche.


(renvoyer à nos positions contres les DRM)
Tout comme la Free Software Foundation aux États-Unis et l'April en France, FACiL milite contre le menottage numérique qui constituent les dispositifs DRM<ref>«[https://facil.qc.ca/journ%C3%A9e-internationale-contre-les-drm-2016 Journée internationale contre les DRM 2016]», ''facil.qc.ca'', 1{{er}} mai 2016.</ref>.


====Mesure 18 : Implanter une plateforme partagée de services pour les bibliothèques universitaires (ES)  ====
====Mesure 18 : Implanter une plateforme partagée de services pour les bibliothèques universitaires (ES)  ====
Ligne 167 : Ligne 167 :
Concernant cette mesure, nous avons moins un commentaire à formuler qu'une simple question : est-ce un logiciel libre ?
Concernant cette mesure, nous avons moins un commentaire à formuler qu'une simple question : est-ce un logiciel libre ?


Dans la catégorie des systèmes intégré de gestion de bibliothèque (SIGB), il y a plusieurs grandes communautés de logiciel libre où les francophones sont déjà bien insérés. On pense en particulier à Koha, qui, en plus d'être soutenu par des prestataires de services d'ici, est déjà dans les faits largement déployés dans de nombreuses bibliothèques publiques et autres un peu partout au Québec.
Dans la catégorie des systèmes intégré de gestion de bibliothèque (SIGB), il y a plusieurs grandes communautés de logiciel libre où les francophones sont déjà bien insérés. On pense en particulier à Koha, qui, en plus d'être soutenu par des prestataires de services d'ici, est déjà dans les faits largement déployé dans de nombreuses bibliothèques publiques et autres un peu partout au Québec.


====Mesure 20 : Développer les cours en ligne ouverts massivement pour répondre à des besoins de formation à grande échelle (Éduc, ES)====
====Mesure 20 : Développer les cours en ligne ouverts massivement pour répondre à des besoins de formation à grande échelle (Éduc, ES)====
Ligne 173 : Ligne 173 :
En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.
En octobre 2018, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours.


Des cours en ligne en libre accès (massifs ou pas) et plus généralement des REL pour l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux :  
En plus de faire le choix d'une plateforme en logiciel libre intégrant ou fédérant les cours déjà en ligne (EDUlib, etc.), nous attirons l'attention sur la possibilité pour le Québec de monter une riche offre de cours pour différents publics. Ces cours exemplaires, faits avec des REL et disponibles en libre accès, pourraient viser bien sûr l'atteinte des priorités du ministère et des établissements, mais aussi l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux, par exemple :  


* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21e siècle numérique  
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21e siècle numérique  
* Logiciel libre : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Logiciel libre : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Formation professionnel en logiciel libre : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Formations professionnelles en logiciel libre : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Francisation et introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Francisation et introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
Bref, nous suggérons de travailler à une offre de cours qui viendrait au renfort de nos grandes politiques.


==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur – eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====
==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur – eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous sommes dans l'attente d'une réponse depuis.
Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous n'avons jamais reçu de réponse ni même d'accusé de réception.


Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
Ligne 196 : Ligne 198 :
La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.
La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.


À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit données aux solutions plus éthiques et souvent moins connues.
À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit donnée aux solutions plus éthiques et souvent moins connues.


Concernant les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils numériques généralistes, nous recommandons l'achat de produits sur lesquels au moins un système d'exploitation libre (par exemple GNU/Linux) est préinstallé ou si ce n'est pas possible alors librement installable par les techniciens informatiques des écoles. Évidemment, l'ambition doit être plus grande que de simplement installer un système d'exploitation libre : elle doit être de se servir de ce fondement 100% pour construire un environnement numérique le plus libre possible par défaut.
Concernant les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils numériques généralistes, nous recommandons l'achat de produits sur lesquels au moins un système d'exploitation libre (par exemple GNU/Linux) est préinstallé ou si ce n'est pas possible alors librement installable par les techniciens informatiques des écoles. Évidemment, l'ambition doit être plus grande que de simplement installer un système d'exploitation libre : elle doit être de se servir de ce fondement 100% libre pour construire un environnement numérique le plus libre possible par défaut.


==== Mesure 32 : Contribuer, pour le système éducatif, au plan d'action gouvernemental en infrastructures numériques (Éduc, ES) ====
==== Mesure 32 : Contribuer, pour le système éducatif, au plan d'action gouvernemental en infrastructures numériques (Éduc, ES) ====


Nous approuvons globalement le déploiement de fibre optique de propriété publique pour les besoins des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même au delà. Cela dit, nous attirons l'attention sur deux aspects importants qui vont dans le sens du «rehaussement global du réseau d'infrastructures et [d']une plus grande mutualisation des ressources» auquel la mesure réfère : les réseaux maillé sans fil complémentaires aux grandes infrastructures filaires et l'implication des étudiant.e.s d'informatique et de génie dans la recherche, le développement, la gestion et l'entretien des services de connectivité sans fil (tous protocoles confondus) sur les campus.
Nous approuvons globalement le déploiement de fibre optique de propriété publique pour les besoins des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même au delà. Cela dit, nous attirons l'attention sur deux aspects importants qui vont dans le sens du «rehaussement global du réseau d'infrastructures et [d']une plus grande mutualisation des ressources» auquel la mesure réfère : les réseaux maillés sans fil complémentaires aux grandes infrastructures filaires et l'implication des étudiant.e.s d'informatique et de génie dans la recherche, le développement, la gestion et l'entretien des services de connectivité sans fil (tous protocoles confondus) sur les campus.


Nous attirons l'attention du ministère sur le projet catalan guifi.net, projet de réseau maillé communautaire auquel plusieurs universités et autres établissements publics collaborent, aux côtés de simples citoyens et d'entreprises, depuis de nombreuses années déjà<ref>D'autres projets comparables mais moins avancés existent partout à travers le monde, notamment le Réseau libre de Montréal : http://reseaulibre.ca </ref>. De tels réseaux sont à la fois des terrains d'expérimentation utiles aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la réseautique et des solutions concrètes et relativement peu dispendieuses permettant de décharger les grandes infrastructures filaires en les complémentant. En soutenant le développement de tels réseaux, l'État participe directement au partage des savoirs techniques permettant de construire le réseau Internet sur des bases décentralisées qui favorisent l'appropriation locale.
Nous attirons l'attention du ministère sur le projet catalan guifi.net, projet de réseau maillé communautaire auquel plusieurs universités et autres établissements publics collaborent, aux côtés de simples citoyens et d'entreprises, depuis de nombreuses années déjà<ref>D'autres projets comparables mais moins avancés existent partout à travers le monde, notamment le Réseau libre de Montréal : http://reseaulibre.ca </ref>. De tels réseaux sont à la fois des terrains d'expérimentation utiles aux étudiant.e.s intéressé.e.s par la réseautique et des solutions concrètes et relativement peu dispendieuses permettant de décharger les grandes infrastructures filaires en les complémentant. En soutenant le développement de tels réseaux, l'État participe directement au partage des savoirs techniques permettant de construire le réseau Internet sur des bases décentralisées qui favorisent l'appropriation locale.
Ligne 208 : Ligne 210 :
==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====
==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21e siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :
Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21{{e}} siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :


{{Citation|Seul le partage public du code source permet de soumettre toutes les fonctionnalités d'un logiciel à un audit indépendant dans l'intérêt des utilisateurs et utilisatrices. C'est cet audit véritablement indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter (en vue de les retirer) les fonctionnalités malveillantes délibérément conçues par la grande entreprise privée ou les agences de renseignement du monde pour effectuer le pistage et le profilage des internautes. C'est également cet audit indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter les failles de sécurité qui ont pour origine une erreur humaine.
{{Citation|Seul le partage public du code source permet de soumettre toutes les fonctionnalités d'un logiciel à un audit indépendant dans l'intérêt des utilisateurs et utilisatrices. C'est cet audit véritablement indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter (en vue de les retirer) les fonctionnalités malveillantes délibérément conçues par la grande entreprise privée ou les agences de renseignement du monde pour effectuer le pistage et le profilage des internautes. C'est également cet audit indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter les failles de sécurité qui ont pour origine une erreur humaine.
8 557

modifications

Menu de navigation