Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Commentaires sur la stratégie gouvernementale Rénover l'État par les technologies de l'information

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Mes commentaires sur la stratégie gouvernementale intitulée Rénover l'État par les technologies de l'information réalisée par le Sous-secrétariat du dirigeant principal de l’information (DPI) et produite par la Direction des communications du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) du Québec, juin 2015.



Premières impressions : la stratégie gouvernementale dévoilée n'est pas le Plan global de gouvernance numérique ouverte et intelligente promis par le premier ministre Philippe Couillard. Ce plan global est encore à venir et il est à souhaiter 1) qu'il donnera lieu à un exercice de «concertation» au moins aussi audacieux que celui proposé par le CNNum et 2) qu'il aboutira à la production d'une politique québécoise du numérique qui sera au moins aussi «ambitieuse» que celle que le CNNum propose à la France dans son rapport du 18 juin 2015. Mes premières impressions sont donc qu'il y en a plus à dire sur ce qu'il n'y a pas dans la stratégie québécoise que sur ce qu'elle contient. Cela dit, je vais quand même commenter point par point les 36 mesures annoncées, en tenant compte des mesures annoncées par le gouvernement dans le passé et des demandes/recommandations» de FACIL.

AXE 1 - REVOIR ET RENFORCER LA GOUVERNANCE

Cet axe concerne les problèmes de «gouvernance», de mauvaise gestion, de déficit de compétence interne, de dépendance à des grandes firmes externes, etc., qui sont en partie à la source de qu'il est convenu d'appeler le «bordel informatique» et que FACIL suit à la trace depuis plusieurs années dans une revue de presse.

La «prise 2» de la réforme de 2010 annoncée par M. Coiteux sera-t-elle suffisante ? Voyons voir.

Trois objectifs sont visés par le neufs mesures de cet axe : 1) se doter d’une gouvernance plus efficace; 2) coordonner centralement les investissements et 3) exercer un meilleur contrôle sur l’exécution des projets.

Les neufs mesures confirme la séparation des rôles de Dirigeant principal de l'information (DPI) et de président-directeur général du Centre de services partagés (CSPQ) (mesure 4), propose la définition d'un DPI aux pouvoirs accrus et centralisés (mesure 1), à l'équipe réduite (mesure 2) et dont les membres participeront à un nouveau comité de gouvernance.

Ces mesures, si elles servent à mettre fin aux silos informationnels et décisionnels et à amorcer une solide mutualisation des équipements, logiciels et expertises au sein de l'appareil d'État, sont une bonne nouvelle. La centralisation n'est pas sans danger malheureusement : voir l'historique du CSPQ. L'avenir du DPI 2.0 annoncé par le ministre Coiteux dépendra grandement des capacités personnelles d'une seule personne. Cette personne devra être indiscutablement indépendante face aux milieux d'affaires du numérique et capable d'avoir une compréhension globale des systèmes d'information de l'État.

On devine que le DPI 2.0 que M. Coiteux a en tête est grandement inspiré de celui d'Ottawa. Si c'est le cas, le DPI 2.0 du Québec devra être solidement appuyé par des experts car l'actuelle DPI du Canada est à la tête d'une direction chargée de la gestion de l'information (GI), des technologies de l'information (TI), de la sécurité de la gestion des identités (SGI), de l'examen et de la supervision des projets TI, et plus encore. Une «gouvernance» et une gestion comparable à celle d'Ottawa aurait pu être mise en place par Québec en 2010... C'est d'ailleurs en 2010 que le Royaume-Uni amorçait lançait sa nouvelle stratégie numérique (Directgov 2010 and beyond: revolution not evolution[1]) qui a produit le succès remarquable que l'on sait[2]. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à étudier en profondeur cette stratégie qui consistait en grande partie à développer des services publics numériques en mode «agile» et «lean» et par cette voie tirer tout le numérique de l'État hors des griffes des grandes firmes de logiciel non libre. Le Québec a autant besoin d'une révolution en 2015 que le Royaume-Uni et 2010!

La mesure 5 qui propose de confirmer le rôle du Conseil consultatif québécois des TI (CCQTI) est une mauvaise nouvelle, à moins que l'on planifie également un CCQTI 2.0. Dans sa composition actuelle, le CCQTI est inadéquat et à des années lumières de l'expertise (par exemple) du Conseil national du numérique.

AXE 2 - GÉRER PLUS EFFICACEMENT LES TALENTS

AXE 3 - ADOPTER LES MEILLEURES PRATIQUES

AXE 4 - RAPPROCHER L’ÉTAT DES CITOYENS

Notes