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Ces mesures, si elles servent à mettre fin aux silos informationnels et décisionnels et à amorcer une solide mutualisation des équipements, logiciels et expertises au sein de l'appareil d'État, sont une bonne nouvelle. La centralisation n'est pas sans danger malheureusement : voir l'historique du CSPQ. L'avenir du DPI 2.0 annoncé par le ministre Coiteux dépendra grandement des capacités personnelles d'une seule personne. Cette personne devra être indiscutablement indépendante face aux milieux d'affaires du numérique et capable d'avoir une compréhension globale des systèmes d'information de l'État. Elle devra être conseillée par des personnes aussi indépendante qu'elle.
Ces mesures, si elles servent à mettre fin aux silos informationnels et décisionnels et à amorcer une solide mutualisation des équipements, logiciels et expertises au sein de l'appareil d'État, sont une bonne nouvelle. La centralisation n'est pas sans danger malheureusement : voir l'historique du CSPQ. L'avenir du DPI 2.0 annoncé par le ministre Coiteux dépendra grandement des capacités personnelles d'une seule personne. Cette personne devra être indiscutablement indépendante face aux milieux d'affaires du numérique et capable d'avoir une compréhension globale des systèmes d'information de l'État. Elle devra être conseillée par des personnes aussi indépendante qu'elle.


On devine que le DPI 2.0 que M. Coiteux a en tête est grandement inspiré de celui d'Ottawa<ref>[http://www.tbs-sct.gc.ca/cio-dpi/dcio-cdpi-fra.asp]</ref>. Si c'est le cas, le DPI 2.0 du Québec devra être solidement appuyé par des experts car l'actuelle DPI du Canada est à la tête d'une direction chargée de la gestion de l'information (GI), des technologies de l'information (TI), de la sécurité de la gestion des identités (SGI), de l'examen et de la supervision des projets TI, et plus encore. Une «gouvernance» et une gestion comparables à celle d'Ottawa aurait pu être mise en place par Québec en 2010...  
On devine que le DPI 2.0 que M. Coiteux a en tête est grandement inspiré de celui d'Ottawa<ref>[http://www.tbs-sct.gc.ca/cio-dpi/dcio-cdpi-fra.asp]</ref>. Si c'est le cas, le DPI 2.0 du Québec devra être solidement appuyé par des experts car l'actuelle DPI du Canada est à la tête d'une direction chargée de la gestion de l'information (GI), des technologies de l'information (TI), de la sécurité de la gestion des identités (SGI), de l'examen et de la supervision des projets TI, et plus encore. Une «gouvernance» et une gestion comparables à celle d'Ottawa aurait pu être mise en place par Québec dès 2010...  


C'est d'ailleurs en 2010 que le Royaume-Uni lançait sa nouvelle stratégie numérique (''Directgov 2010 and beyond: revolution not evolution''<ref>[https://www.gov.uk/government/publications/directgov-2010-and-beyond-revolution-not-evolution-a-report-by-martha-lane-fox]</ref>) qui a produit le succès remarquable que l'on sait<ref>[https://gds.blog.gov.uk/2015/03/27/looking-back-at-the-exemplars/]</ref>. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à étudier en profondeur cette stratégie qui consistait en grande partie à développer des services publics numériques en mode «agile» et «lean» et par cette voie tirer tout le numérique de l'État hors des griffes des grandes firmes de technologies non libres. Le Québec a autant besoin d'une révolution en 2015 que le Royaume-Uni et 2010!
C'est d'ailleurs en 2010 que le Royaume-Uni lançait sa nouvelle stratégie numérique (''Directgov 2010 and beyond: revolution not evolution''<ref>[https://www.gov.uk/government/publications/directgov-2010-and-beyond-revolution-not-evolution-a-report-by-martha-lane-fox]</ref>) qui a produit le succès remarquable que l'on sait<ref>[https://gds.blog.gov.uk/2015/03/27/looking-back-at-the-exemplars/]</ref>. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à étudier en profondeur cette stratégie qui consistait en grande partie à développer des services publics numériques en mode «agile» et «lean» et par cette voie tirer tout le numérique de l'État hors des griffes des grandes firmes de technologies non libres. Le Québec a autant (sinon plus!) besoin d'une révolution en 2015 que le Royaume-Uni en 2010!


La mesure 5, qui propose de confirmer le rôle du Conseil consultatif québécois des TI (CCQTI) est une mauvaise nouvelle, à moins que l'on planifie également un CCQTI 2.0 complètement revu et augmenté. Dans sa composition actuelle, le CCQTI est tout simplement inadéquat. Il est à des années lumières de l'expertise multidisciplinaire d'un CNNum. Le CCQTI serait incapable, par exemple, d'émettre des avis, recommandations et autres documents utiles<ref>[http://www.cnnumerique.fr/avis/]</ref>, sous forme écrite et de manière indépendante, de la qualité de ceux du CNNum.
La mesure 5, qui propose de confirmer le rôle du Conseil consultatif québécois des TI (CCQTI) est une mauvaise nouvelle, à moins que l'on planifie également un CCQTI 2.0 complètement revu et augmenté. Dans sa composition actuelle, le CCQTI est tout simplement inadéquat. Il est à des années lumières de l'expertise multidisciplinaire d'un CNNum. Le CCQTI serait incapable, par exemple, d'émettre des avis, recommandations et autres documents utiles<ref>[http://www.cnnumerique.fr/avis/]</ref>, sous forme écrite et de manière indépendante, de la qualité de ceux du CNNum.


La mesure 6 sur un nouveau cadre de gestions des investissements en ressources informationnelles et la mesure 7 sur le portait complet des actifs informatiques me semblent très positives. Si j'interprète correctement, le gouvernement du Québec semble annoncer qu'il répondra correctement à certaines demandes de FACIL qui remontent en partie à 2012. En effet, FACIL souhaite cartographier l'état des ressources informationnelles de nos organismes publics pour mesurer la place qu'on réserve aux logiciels libres dans l'ensemble. (À DÉVELOPPER UN PEU PLUS.)
La mesure 6 sur un nouveau cadre de gestions des investissements en ressources informationnelles et la mesure 7 sur le portait complet des actifs informatiques me semblent très positives. Si j'interprète correctement, le gouvernement du Québec semble annoncer qu'il répondra correctement à certaines demandes de FACIL qui remontent en partie à 2012. En effet, depuis plusieurs années FACIL souhaite cartographier l'état des ressources informationnelles de nos organismes publics pour mesurer la place qu'on réserve aux logiciels libres dans l'ensemble. Pour y arriver, il est impératif que l'État produise et libère des données de qualité sur les actifs et les projets informatiques, notamment sur l'utilisation et le développement des logiciels. (Voir à ce sujet [[Méga demande d'accès à l'information du 21 juin 2014#Les conclusions|les conclusions]] des la méga demande d'accès à l'information de FACIL.)


La mesure 8 me semble intéressante si le comité de vigie des grands projets est autorisé à rendre public ses recommandations. Les recommandations de ce comité devraient faire partie des documents divulgués de manière proactive.
La mesure 8 me semble intéressante si le comité de vigie des grands projets est autorisé à rendre public ses recommandations. Les recommandations de ce comité devraient faire partie des documents divulgués de manière proactive aux côtés des divers documents de reddition de compte (PTPARI, BARRI, bilans de projets, etc.).


La mesure 9 sur les améliorations du tableau de bord et son utilisation pour tous les projets en RI est positive. Il serait beaucoup plus positif d'annoncer que le développement des prochaines versions de l'application se fera dorénavant complètement en mode libre avec publication du code source dans un dépôt public, etc.
La mesure 9 sur les améliorations du tableau de bord et son utilisation pour tous les projets en RI est positive. Il serait beaucoup plus positif d'annoncer que le développement des prochaines versions de l'application se fera dorénavant complètement en mode libre avec publication du code source dans un dépôt public, etc.
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