« Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Commentaires sur la stratégie gouvernementale Rénover l'État par les technologies de l'information » : différence entre les versions

Ligne 43 : Ligne 43 :


De façon générale, le mouvement pour le logiciel libre prône la décentralisation et l'autonomie et n'est pas favorable à la perte de contrôle sur ses données personnelles (et sur leur traitement informatique) qu'implique l'infonuagique. À ce propos, de sérieuses réserves ont été émises par Richard Stallman, le président de la Free Software Foundation<ref>[https://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.fr.html]</ref><ref>[http://www.crn.com/slide-shows/cloud/240156978/self-protection-in-a-cloud-world-thoughts-from-software-freedom-activist-richard-stallman.htm]</ref>. Cela dit, contrairement à ce qui est généralement le cas pour les individus ou les petits groupes de personnes, l'utilisation de vastes regroupements de serveurs par une grande organisation comme l'État n'implique pas forcément de perte de contrôle au profit d'un tiers. Dans la mesure où l'État est propriétaire de ses équipements, des ses infrastructures, de ses services et qu'il développe et maintient l'expertise interne nécessaire à leur exploitation, certaines formes d'infonuagiques peuvent s'avérer avantageuses par les économies d'échelle qu'elles engendrent sans signaler de reculs au niveau de la sécurité, de la protection des renseignements personnels, du pistage et du profilage des utilisateurs, etc. Si l'État québécois a les moyens de construire ses propres mégas centres de traitement de données, il a évidemment les moyens de constituer son propre environnement nuagique interne en mode privé, communautaire ou hybride. Le recours à l'externe peut et doit être maîtrisé : c'est vrai pour l'expertise professionnelle, pour les services, les infrastructures et les équipements.
De façon générale, le mouvement pour le logiciel libre prône la décentralisation et l'autonomie et n'est pas favorable à la perte de contrôle sur ses données personnelles (et sur leur traitement informatique) qu'implique l'infonuagique. À ce propos, de sérieuses réserves ont été émises par Richard Stallman, le président de la Free Software Foundation<ref>[https://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.fr.html]</ref><ref>[http://www.crn.com/slide-shows/cloud/240156978/self-protection-in-a-cloud-world-thoughts-from-software-freedom-activist-richard-stallman.htm]</ref>. Cela dit, contrairement à ce qui est généralement le cas pour les individus ou les petits groupes de personnes, l'utilisation de vastes regroupements de serveurs par une grande organisation comme l'État n'implique pas forcément de perte de contrôle au profit d'un tiers. Dans la mesure où l'État est propriétaire de ses équipements, des ses infrastructures, de ses services et qu'il développe et maintient l'expertise interne nécessaire à leur exploitation, certaines formes d'infonuagiques peuvent s'avérer avantageuses par les économies d'échelle qu'elles engendrent sans signaler de reculs au niveau de la sécurité, de la protection des renseignements personnels, du pistage et du profilage des utilisateurs, etc. Si l'État québécois a les moyens de construire ses propres mégas centres de traitement de données, il a évidemment les moyens de constituer son propre environnement nuagique interne en mode privé, communautaire ou hybride. Le recours à l'externe peut et doit être maîtrisé : c'est vrai pour l'expertise professionnelle, pour les services, les infrastructures et les équipements.
Les mesures 19, 20, 21 nous annoncent un Centre d'expertise en logiciel libre (CELL) maintenant sous la responsabilité du DPI, un cadre de référence sur les logiciels libres, un catalogue des logiciels libres utilisés par les organismes public et un répertoire de solutions partageables.
D'abord, il est à souhaiter que le CELL sera plus libre d'agir et de croître sous la responsabilité du DPI qu'au sein du CSPQ. Le CELL sera-t-il enfin libre de publier en ligne sur ce qu'il fait ? Depuis sa mise sur pied, le «site» du CELL est notoirement pauvre en information<ref>[http://www.cspq.gouv.qc.ca/a-propos-du-cspq/centre-dexpertise-en-logiciel-libre/]</ref>. Son fil Twitter, donne même l'impression qu'il est mort le 20 février 2015, il y a 4 mois<ref>[https://twitter.com/LogicielLibreQc]</ref>. Je suis très surpris qu'en 2015 on ne trouve toujours aucune des informations typiques sur cet organisme : son personnel, sa mission, son plan d'action, ses travaux en cours, ses réalisations, ses rapports annuels d'activités et autres publications, ses références externes, ses données, peut-être même son code s'il en développe, etc. Il y a un grand effort de communication à faire ici : non seulement par souci de transparence et de bonne reddition des comptes, mais aussi pour montrer à tout le monde, par l'exemple, ce que c'est pour un organisme que de travailler dans l'esprit du libre, où la norme est de tout publier en ligne ou presque et d'inviter à la collaboration, même anonyme.
En plus d'un catalogue des logiciels libres déjà en utilisation dans les différents organismes publics, j'aimerai bien voir le catalogue des logiciels libres utiles au service public québécois que le CELL annonçait déjà en 2013. Il y a sans doute moyen de travailler de concert avec les personnes derrières le Socle interministériel de logiciels libres (SILL) de l'État français : le besoins ne peuvent pas être si différents<ref>[https://references.modernisation.gouv.fr/socle-logiciels-libres]</ref>.


== Axe 4 - Rapprocher l’État des citoyens ==
== Axe 4 - Rapprocher l’État des citoyens ==
8 588

modifications