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Premières impressions : la stratégie gouvernementale dévoilée n'est pas le [[Consultation sur le Plan global de gouvernance numérique ouverte et intelligente du PLQ (octobre 2014)|Plan global de gouvernance numérique ouverte et intelligente]] promis par le premier ministre Philippe Couillard. Ce plan global est encore à venir et il est à souhaiter 1) qu'il donnera lieu à un exercice de «concertation» au moins aussi audacieux que celui proposé par le Conseil national du numérique (CNNum) et Démocratie ouverte et 2) qu'il aboutira à la production d'une politique québécoise du numérique qui sera au moins aussi «ambitieuse» que celle que le CNNum propose à la France dans son rapport du 18 juin 2015. Mes premières impressions sont donc ''qu'il y en a plus à dire sur ce qu'il n'y a pas dans la stratégie québécoise que sur ce qu'elle contient''. Cela dit, je vais quand même commenter point par point les 36 mesures annoncées, en tenant compte des mesures annoncées par le gouvernement dans le passé et des demandes/recommandations» de FACIL.
Premières impressions : la stratégie gouvernementale dévoilée n'est pas le [[Consultation sur le Plan global de gouvernance numérique ouverte et intelligente du PLQ (octobre 2014)|Plan global de gouvernance numérique ouverte et intelligente]] promis par le premier ministre Philippe Couillard. Ce plan global est encore à venir et il est à souhaiter 1) qu'il donnera lieu à un exercice de «concertation» au moins aussi audacieux que celui proposé par le Conseil national du numérique (CNNum) et Démocratie ouverte et 2) qu'il aboutira à la production d'une politique québécoise du numérique qui sera au moins aussi «ambitieuse» que celle que le CNNum propose à la France dans son rapport du 18 juin 2015<ref>[http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/document/2015/06/cnnum_rapport_ambition_numerique_web.pdf]</ref>. Mes premières impressions sont donc ''qu'il y en a plus à dire sur ce qu'il n'y a pas dans la stratégie québécoise que sur ce qu'elle contient''. Cela dit, je vais quand même commenter point par point les 36 mesures annoncées, en tenant compte des mesures annoncées par le gouvernement dans le passé et des demandes/recommandations de FACIL.


== AXE 1 - REVOIR ET RENFORCER LA GOUVERNANCE ==
== Axe 1 - Revoir et renforce la gouvernance ==


Cet axe concerne les problèmes de «gouvernance», de mauvaise gestion, de déficit de compétence interne, de dépendance à des grandes firmes externes, etc., qui sont en partie à la source de qu'il est convenu d'appeler le «bordel informatique» et que FACIL suit à la trace depuis plusieurs années dans une revue de presse.  
Cet axe concerne les problèmes de «gouvernance», de mauvaise gestion, de déficit de compétence interne, de dépendance à des grandes firmes externes, etc., qui sont en partie à la source de qu'il est convenu d'appeler le «bordel informatique»<ref>[http://www.journaldemontreal.com/enquetes/le-bordel-informatique]</ref> et que FACIL suit à la trace depuis plusieurs années dans une [[Revue de presse sur la mauvaise gestion de l'informatique au sein de l'État québécois|revue de presse]].  


La «prise 2» de la réforme de 2010 annoncée par M. Coiteux sera-t-elle suffisante ? Voyons voir.
La «prise 2» de la réforme de 2010 annoncée par M. Coiteux sera-t-elle suffisante ? Voyons voir.


Trois objectifs sont visés par le neufs mesures de cet axe : 1) se doter d’une gouvernance plus efficace; 2) coordonner centralement les investissements et 3) exercer un meilleur contrôle sur l’exécution des projets.
Trois objectifs sont visés par le neufs mesures de cet axe : 1) se doter d’une gouvernance plus efficace, 2) coordonner centralement les investissements et 3) exercer un meilleur contrôle sur l’exécution des projets.


Les neufs mesures confirme la séparation des rôles de Dirigeant principal de l'information (DPI) et de président-directeur général du Centre de services partagés (CSPQ) (mesure 4), propose la définition d'un DPI aux pouvoirs accrus et centralisés (mesure 1), à l'équipe réduite (mesure 2) et dont les membres participeront à un nouveau comité de gouvernance.
Les neufs mesures confirme la séparation des rôles de Dirigeant principal de l'information (DPI) et de président-directeur général du Centre de services partagés (CSPQ) (mesure 4), propose la définition d'un DPI aux pouvoirs accrus et centralisés (mesure 1), à l'équipe réduite (mesure 2) et dont les membres participeront à un nouveau comité de gouvernance (mesure 3).


Ces mesures, si elles servent à mettre fin aux silos informationnels et décisionnels et à amorcer une solide mutualisation des équipements, logiciels et expertises au sein de l'appareil d'État, sont une bonne nouvelle. La centralisation n'est pas sans danger malheureusement : voir l'historique du CSPQ. L'avenir du DPI 2.0 annoncé par le ministre Coiteux dépendra grandement des capacités personnelles d'une seule personne. Cette personne devra être indiscutablement indépendante face aux milieux d'affaires du numérique et capable d'avoir une compréhension globale des systèmes d'information de l'État.
Ces mesures, si elles servent à mettre fin aux silos informationnels et décisionnels et à amorcer une solide mutualisation des équipements, logiciels et expertises au sein de l'appareil d'État, sont une bonne nouvelle. La centralisation n'est pas sans danger malheureusement : voir l'historique du CSPQ. L'avenir du DPI 2.0 annoncé par le ministre Coiteux dépendra grandement des capacités personnelles d'une seule personne. Cette personne devra être indiscutablement indépendante face aux milieux d'affaires du numérique et capable d'avoir une compréhension globale des systèmes d'information de l'État.
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On devine que le DPI 2.0 que M. Coiteux a en tête est grandement inspiré de [http://www.tbs-sct.gc.ca/cio-dpi/dcio-cdpi-fra.asp celui d'Ottawa]. Si c'est le cas, le DPI 2.0 du Québec devra être solidement appuyé par des experts car l'actuelle DPI du Canada est à la tête d'une direction chargée de la gestion de l'information (GI), des technologies de l'information (TI), de la sécurité de la gestion des identités (SGI), de l'examen et de la supervision des projets TI, et plus encore. Une «gouvernance» et une gestion comparable à celle d'Ottawa aurait pu être mise en place par Québec en 2010... C'est d'ailleurs en 2010 que le Royaume-Uni amorçait lançait sa nouvelle stratégie numérique (''Directgov 2010 and beyond: revolution not evolution''<ref>[https://www.gov.uk/government/publications/directgov-2010-and-beyond-revolution-not-evolution-a-report-by-martha-lane-fox]</ref>) qui a produit le succès remarquable que l'on sait<ref>[https://gds.blog.gov.uk/2015/03/27/looking-back-at-the-exemplars/]</ref>. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à étudier en profondeur cette stratégie qui consistait en grande partie à développer des services publics numériques en mode «agile» et «lean» et par cette voie tirer tout le numérique de l'État hors des griffes des grandes firmes de logiciel non libre. Le Québec a autant besoin d'une révolution en 2015 que le Royaume-Uni et 2010!
On devine que le DPI 2.0 que M. Coiteux a en tête est grandement inspiré de [http://www.tbs-sct.gc.ca/cio-dpi/dcio-cdpi-fra.asp celui d'Ottawa]. Si c'est le cas, le DPI 2.0 du Québec devra être solidement appuyé par des experts car l'actuelle DPI du Canada est à la tête d'une direction chargée de la gestion de l'information (GI), des technologies de l'information (TI), de la sécurité de la gestion des identités (SGI), de l'examen et de la supervision des projets TI, et plus encore. Une «gouvernance» et une gestion comparable à celle d'Ottawa aurait pu être mise en place par Québec en 2010... C'est d'ailleurs en 2010 que le Royaume-Uni amorçait lançait sa nouvelle stratégie numérique (''Directgov 2010 and beyond: revolution not evolution''<ref>[https://www.gov.uk/government/publications/directgov-2010-and-beyond-revolution-not-evolution-a-report-by-martha-lane-fox]</ref>) qui a produit le succès remarquable que l'on sait<ref>[https://gds.blog.gov.uk/2015/03/27/looking-back-at-the-exemplars/]</ref>. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à étudier en profondeur cette stratégie qui consistait en grande partie à développer des services publics numériques en mode «agile» et «lean» et par cette voie tirer tout le numérique de l'État hors des griffes des grandes firmes de logiciel non libre. Le Québec a autant besoin d'une révolution en 2015 que le Royaume-Uni et 2010!


La mesure 5 qui propose de confirmer le rôle du Conseil consultatif québécois des TI (CCQTI) est une mauvaise nouvelle, à moins que l'on planifie également un CCQTI 2.0. Dans sa composition actuelle, le CCQTI est inadéquat et à des années lumières de l'expertise multidisciplinaire du Conseil national du numérique. Le CCQTI serait incapable, par exemple, d'émettre des avis, recommandations et autres documents utiles<ref>[http://www.cnnumerique.fr/avis/]</ref>, sous forme écrite et de manière indépendante.
La mesure 5 qui propose de confirmer le rôle du Conseil consultatif québécois des TI (CCQTI) est une mauvaise nouvelle, à moins que l'on planifie également un CCQTI 2.0 complètement revue et augmenté. Dans sa composition actuelle, le CCQTI est inadéquat et à des années lumières de l'expertise multidisciplinaire d'un CNNum. Le CCQTI serait incapable, par exemple, d'émettre des avis, recommandations et autres documents utiles<ref>[http://www.cnnumerique.fr/avis/]</ref>, sous forme écrite et de manière indépendante, de la qualité de ceux du CNNum.


La mesure 6 sur un nouveau cadre de gestions des investissements en ressources informationnelles et la mesure 7 sur le portait complet des actifs informatiques me semblent très positives. Si j'interprète correctement, le gouvernement du Québec semble annoncer qu'il répondra correctement à certaines demandes de FACIL qui remontent en partie à 2012.
La mesure 6 sur un nouveau cadre de gestions des investissements en ressources informationnelles et la mesure 7 sur le portait complet des actifs informatiques me semblent très positives. Si j'interprète correctement, le gouvernement du Québec semble annoncer qu'il répondra correctement à certaines demandes de FACIL qui remontent en partie à 2012.


La mesure 8 me semble intéressante si le comité de vigie des grands projets est autorisé à rendre public ses recommandations. Les recommandations de ce comités devraient faire partie des documents divulgués de manière proactive.
La mesure 8 me semble intéressante si le comité de vigie des grands projets est autorisé à rendre public ses recommandations. Les recommandations de ce comité devraient faire partie des documents divulgués de manière proactive.


La mesure 9 sur les améliorations du tableau de bord et son utilisation pour tous les projets en RI est positive. Il serait beaucoup plus positif d'annoncer que le développement des prochaines versions de l'application se fera dorénavant complètement en mode libre avec publication du code source dans un dépôt public, etc.
La mesure 9 sur les améliorations du tableau de bord et son utilisation pour tous les projets en RI est positive. Il serait beaucoup plus positif d'annoncer que le développement des prochaines versions de l'application se fera dorénavant complètement en mode libre avec publication du code source dans un dépôt public, etc.


== AXE 2 - GÉRER PLUS EFFICACEMENT LES TALENTS ==
== Axe 2 - Gérer plus efficacement les talents ==
Toutes les mesures annoncées dans l'axe 2 tombent sous le sens : il faut cependant clarifier de quelle expertise on parle...


== AXE 3 - ADOPTER LES MEILLEURES PRATIQUES ==
La conversion de contractuels en salariés promet des économies importantes et immédiates, mais elle ne réglera pas adéquatement le grave problème du déficit d'expertise et de ressources en sciences et en technologies de l'information libres et ouvertes. C'est de formation du personnel et d'ouverture de nouveaux postes dont il est surtout question ici puisqu'il s'agit de bâtir une expertise multidisciplinaire que l'État québécois ne possède pas et de développer une culture qui est encore embryonnaire ou à la marge. Au risque de me répéter, le Québec doit prendre conscience qu'une stratégie de choc est nécessaire, exactement comme au Royaume-Uni. Qui élaborera, pour le Québec, le manuel de design<ref>[https://www.gov.uk/service-manual]</ref> de nos services publics numériques ? Qui implantera une culture de conception et de design des services publics numériques reposant sur les résultats d'une recherche continue de l'utilisation réelle des services par les citoyens ? Qui montera les équipes de gestion des services publics numériques<ref>[https://speakerdeck.com/kitcollingwood/digital-leadership-presentation]</ref> ?


== AXE 4 - RAPPROCHER L’ÉTAT DES CITOYENS ==
Par la mesure 11 sur la politique de main d’œuvre, le gouvernement veut identifier «les tâches qui devront être réalisées par des ressources internes et celles susceptibles d’être confiées à des ressources externes» et mentionne qu'il importe «de se donner les moyens de demeurer en maîtrise des technologies». Pour maîtriser la technologie, il faut participer à son développement et à son évolution, ce qui implique qu'on soit libre de l'utiliser et de la modifier par ses propres moyens ou en dirigeant soit même des moyens externes. Les ressources externes doivent toujours travailler pour notre intérêt, ce qui n'est véritablement possible que dans un environnement de logiciels libres, de données libres et de développement agile.
 
== Axe 3 - Adopter les meilleures pratiques ==
Cet axe traitent en réalité d'une grande diversité de sujets maladroitement regroupés sous le thème de «meilleures pratiques».
 
== Axe 4 - Rapprocher l’État des citoyens ==


== Notes ==
== Notes ==
{{Références}}
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Version du 20 juin 2015 à 22:48

Mes commentaires sur la stratégie gouvernementale intitulée Rénover l'État par les technologies de l'information réalisée par le Sous-secrétariat du dirigeant principal de l’information (DPI) et produite par la Direction des communications du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) du Québec, juin 2015.



Premières impressions : la stratégie gouvernementale dévoilée n'est pas le Plan global de gouvernance numérique ouverte et intelligente promis par le premier ministre Philippe Couillard. Ce plan global est encore à venir et il est à souhaiter 1) qu'il donnera lieu à un exercice de «concertation» au moins aussi audacieux que celui proposé par le Conseil national du numérique (CNNum) et Démocratie ouverte et 2) qu'il aboutira à la production d'une politique québécoise du numérique qui sera au moins aussi «ambitieuse» que celle que le CNNum propose à la France dans son rapport du 18 juin 2015[1]. Mes premières impressions sont donc qu'il y en a plus à dire sur ce qu'il n'y a pas dans la stratégie québécoise que sur ce qu'elle contient. Cela dit, je vais quand même commenter point par point les 36 mesures annoncées, en tenant compte des mesures annoncées par le gouvernement dans le passé et des demandes/recommandations de FACIL.

Axe 1 - Revoir et renforce la gouvernance

Cet axe concerne les problèmes de «gouvernance», de mauvaise gestion, de déficit de compétence interne, de dépendance à des grandes firmes externes, etc., qui sont en partie à la source de qu'il est convenu d'appeler le «bordel informatique»[2] et que FACIL suit à la trace depuis plusieurs années dans une revue de presse.

La «prise 2» de la réforme de 2010 annoncée par M. Coiteux sera-t-elle suffisante ? Voyons voir.

Trois objectifs sont visés par le neufs mesures de cet axe : 1) se doter d’une gouvernance plus efficace, 2) coordonner centralement les investissements et 3) exercer un meilleur contrôle sur l’exécution des projets.

Les neufs mesures confirme la séparation des rôles de Dirigeant principal de l'information (DPI) et de président-directeur général du Centre de services partagés (CSPQ) (mesure 4), propose la définition d'un DPI aux pouvoirs accrus et centralisés (mesure 1), à l'équipe réduite (mesure 2) et dont les membres participeront à un nouveau comité de gouvernance (mesure 3).

Ces mesures, si elles servent à mettre fin aux silos informationnels et décisionnels et à amorcer une solide mutualisation des équipements, logiciels et expertises au sein de l'appareil d'État, sont une bonne nouvelle. La centralisation n'est pas sans danger malheureusement : voir l'historique du CSPQ. L'avenir du DPI 2.0 annoncé par le ministre Coiteux dépendra grandement des capacités personnelles d'une seule personne. Cette personne devra être indiscutablement indépendante face aux milieux d'affaires du numérique et capable d'avoir une compréhension globale des systèmes d'information de l'État.

On devine que le DPI 2.0 que M. Coiteux a en tête est grandement inspiré de celui d'Ottawa. Si c'est le cas, le DPI 2.0 du Québec devra être solidement appuyé par des experts car l'actuelle DPI du Canada est à la tête d'une direction chargée de la gestion de l'information (GI), des technologies de l'information (TI), de la sécurité de la gestion des identités (SGI), de l'examen et de la supervision des projets TI, et plus encore. Une «gouvernance» et une gestion comparable à celle d'Ottawa aurait pu être mise en place par Québec en 2010... C'est d'ailleurs en 2010 que le Royaume-Uni amorçait lançait sa nouvelle stratégie numérique (Directgov 2010 and beyond: revolution not evolution[3]) qui a produit le succès remarquable que l'on sait[4]. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à étudier en profondeur cette stratégie qui consistait en grande partie à développer des services publics numériques en mode «agile» et «lean» et par cette voie tirer tout le numérique de l'État hors des griffes des grandes firmes de logiciel non libre. Le Québec a autant besoin d'une révolution en 2015 que le Royaume-Uni et 2010!

La mesure 5 qui propose de confirmer le rôle du Conseil consultatif québécois des TI (CCQTI) est une mauvaise nouvelle, à moins que l'on planifie également un CCQTI 2.0 complètement revue et augmenté. Dans sa composition actuelle, le CCQTI est inadéquat et à des années lumières de l'expertise multidisciplinaire d'un CNNum. Le CCQTI serait incapable, par exemple, d'émettre des avis, recommandations et autres documents utiles[5], sous forme écrite et de manière indépendante, de la qualité de ceux du CNNum.

La mesure 6 sur un nouveau cadre de gestions des investissements en ressources informationnelles et la mesure 7 sur le portait complet des actifs informatiques me semblent très positives. Si j'interprète correctement, le gouvernement du Québec semble annoncer qu'il répondra correctement à certaines demandes de FACIL qui remontent en partie à 2012.

La mesure 8 me semble intéressante si le comité de vigie des grands projets est autorisé à rendre public ses recommandations. Les recommandations de ce comité devraient faire partie des documents divulgués de manière proactive.

La mesure 9 sur les améliorations du tableau de bord et son utilisation pour tous les projets en RI est positive. Il serait beaucoup plus positif d'annoncer que le développement des prochaines versions de l'application se fera dorénavant complètement en mode libre avec publication du code source dans un dépôt public, etc.

Axe 2 - Gérer plus efficacement les talents

Toutes les mesures annoncées dans l'axe 2 tombent sous le sens : il faut cependant clarifier de quelle expertise on parle...

La conversion de contractuels en salariés promet des économies importantes et immédiates, mais elle ne réglera pas adéquatement le grave problème du déficit d'expertise et de ressources en sciences et en technologies de l'information libres et ouvertes. C'est de formation du personnel et d'ouverture de nouveaux postes dont il est surtout question ici puisqu'il s'agit de bâtir une expertise multidisciplinaire que l'État québécois ne possède pas et de développer une culture qui est encore embryonnaire ou à la marge. Au risque de me répéter, le Québec doit prendre conscience qu'une stratégie de choc est nécessaire, exactement comme au Royaume-Uni. Qui élaborera, pour le Québec, le manuel de design[6] de nos services publics numériques ? Qui implantera une culture de conception et de design des services publics numériques reposant sur les résultats d'une recherche continue de l'utilisation réelle des services par les citoyens ? Qui montera les équipes de gestion des services publics numériques[7] ?

Par la mesure 11 sur la politique de main d’œuvre, le gouvernement veut identifier «les tâches qui devront être réalisées par des ressources internes et celles susceptibles d’être confiées à des ressources externes» et mentionne qu'il importe «de se donner les moyens de demeurer en maîtrise des technologies». Pour maîtriser la technologie, il faut participer à son développement et à son évolution, ce qui implique qu'on soit libre de l'utiliser et de la modifier par ses propres moyens ou en dirigeant soit même des moyens externes. Les ressources externes doivent toujours travailler pour notre intérêt, ce qui n'est véritablement possible que dans un environnement de logiciels libres, de données libres et de développement agile.

Axe 3 - Adopter les meilleures pratiques

Cet axe traitent en réalité d'une grande diversité de sujets maladroitement regroupés sous le thème de «meilleures pratiques».

Axe 4 - Rapprocher l’État des citoyens

Notes