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== Général ==
== Général ==
Globalement une excellente nouvelle et dans son esprit général et son intention une bonne politique.
L'annonce de la ''Politique sur l'utilisation et le développement des logiciels et du matériel libres'' de la Ville de Montréal a été reçu positivement par FACiL. Heureusement, après avoir lu la politique dévoilée suite à l'annonce du 15 mai à l'hôtel de ville de Montréal, où FACiL était représenté, nous n'avons pas changer d'avis. Globalement, dans son esprit général, et aussi dans le détail de ses objectifs, de ses orientations et de ses principes directeurs, il s'agit selon nous d'une bonne politique.  


(à développer)
L'intention du législateur, telle qu'exprimée par la bouche du responsable de la ville intelligente, des technologies de l'information, de l'innovation et de l'éducation supérieure, M. François Croteau, est également encourageante. FACiL n'avait à ce jour jamais entendu d'élu haut placé dans le pouvoir exécutif d'un gouvernement situé en sol québécois dire devant les caméras que les logiciels libres sont avantageux par rapport aux logiciels non libres car ils facilitent le partage de solutions réutilisables par les administrations publiques. Jamais non plus nous n'avions entendu une personne en position de donner des orientations politiques parler de la nécessité pour une organisation de contribuer aux logiciels libres qu'elle utilise. Nous avons souvent vu des élus montrer clairement qu'ils comprenaient l'urgence pour le secteur public de bâtir une expertise interne en TI, mais jamais avant M. Croteau on avait aussi clairement indiqué que cette expertise devait obligatoirement inclure une importante expertise en développement de logiciels libres. C'était aussi la première fois que dans la bouche d'un élu du peuple on entendait dire que les logiciels non libres sont, règle générale, désavantageux en raison des restrictions de leurs licences, restrictions assimilées à une forme de «menottage» dans lequel le menotteur est le propriétaire du logiciel et le menotté, bien sûr, l'utilisateur du logiciel<ref>Ceux et celles qui ne seraient pas encore convaincus des conséquences négatives d'utiliser des logiciels qui ont des propriétaires sont invités à visionner l'enquête ''The Microsoft Dilemma. Is Europe Being Colonized by Software?'' (2018) produite initialement en allemand et disponible en traduction anglaise [https://www.april.org/enquete-tele-le-dilemme-microsoft-l-europe-colonisee-par-des-logiciels-ard].</ref>.
 
De manière plus globale, au delà des mots de M. Croteau, nous applaudissons une politique qui, bien qu'elle vise initialement le rattrapage, s'inscrit dans le mouvement très actuel des administrations publiques du monde qui formalisent et documentent leur politique de contribution aux communautés de logiciels libres<ref>Voir notamment le Royaume-Uni[https://www.gov.uk/service-manual/technology/making-source-code-open-and-reusable], les États-Unis[https://sourcecode.cio.gov/], la France[https://disic.github.io/politique-de-contribution-open-source/introduction/], le Canada[https://github.com/canada-ca/Open_First_Whitepaper].</ref>. La Ville de Montréal ne le formule pas exactement ainsi, mais il s'agit bien, à ne pas s'y tromper, d'un mouvement par lequel le secteur public cherche à contribuer directement à la protection, au soutien, au développement et à l'appropriation collective des communs numériques que sont les logiciels libres. Ces communs numériques, qui sont hors de la propriété privée d'un côté et de la propriété publique de l'autre, permettent d'inventer une nouvelle économie reposant sur des valeurs de liberté et de collaboration. La politique dévoilée le 15 mai parle déjà de «matériel libre» : il y a donc lieu d'espérer que la Ville de Montréal se dotera à terme d'une véritable politique publique favorable aux communs en général. S'agissant des communs numériques, cette politique pourrait notamment comporter des dispositions par lesquelles la Ville de Montréal favorise et soutien la contribution non seulement de son administration publique mais également de l'ensemble des Montréalais aux communautés de logiciel, de matériel, de savoir et de culture libres<ref>Il y a d'importants défis à relever en suivant cette troisième voie, notamment pour les communs que sont les données libres et ouvertes. Voir à ce sujet notre article « Données ouvertes : comment développer et protéger ces nouveaux communs ? »[https://facil.qc.ca/donnees-ouvertes-communs]</ref>.
 
Mais redescendons sur Terre et revenons à la politique qui est devant nous aujourd'hui. Avons-nous quelques commentaires critiques à formuler à son endroit ? Oui, nous en avons en effet à soumettre à la Ville de Montréal et nous les avons réunis dans la section «Point par point» ci-bas.
 
Aussi, FACiL ayant pour mission l'appropriation collective de l'informatique libre par les Québécois, nous sommes particulièrement intéressés à savoir si l'application de cette politique au cours des prochaines années aura bel et bien pour effet d'accroître l'utilisation et le développement des logiciels libres par la Ville de Montréal et plus généralement par le secteur public municipal. Pour être en mesure d'effectuer un bon suivi du progrès de l'informatique libre au sein de l'administration publique montréalaise, nous aurons besoin de données sur différents objets qui nous permettront de répondre aux questions élémentaires suivantes :
 
* Quelle place occupent les logiciels libres dans l'ensemble des logiciels utilisés et développés par la Ville de Montréal ?
* Combien payons-nous collectivement pour l'utilisation des logiciels installés sur les appareils numériques de la Ville de Montréal (en distinguant le logiciel libre du logiciel non libre) ?
* Quelles sont les contributions de la Ville de Montréal aux communautés de logiciels libres qu'elle utilise ?


== Point par point ==
== Point par point ==
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