Transcription de la table ronde sur les savoirs libres du 24 septembre 2015

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À propos de l'événement : FramaConf2015 // Source audio: Fichier:Table-ronde-libre-24-sep-2015.ogg (1 h 32 m 28 s)


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Karim Benyekhlef : Je suis Karim Benyekhlef, titulaire de la Chaire de recherche Lexum. Je suis très heureux de recevoir nos invités que je vais présenter brièvement l'un après l'autre. Je remercie le Laboratoire de cyberjustice et FACIL d'avoir permis l'organisation de cet événement. Je signale en passant également que le 22 octobre prochain nous allons recevoir ici même Evgeny Morozov, qui est un penseur iconoclaste du web, qui pourra aussi nous donner, à aussi, matière à réflexion. Mais je n'en dis pas plus. Je me tourne tout de suite vers nos invités, que je vous présente très brièvement. Je vous présenterai la petite formule que l'on a adoptée aussi.

  • Mme Florence Piron, professeure au Département d'information et de communication de l'Université Laval.
  • M. Valentin Callipel, avocat et chercheur au Laboratoire de cyberjustice.
  • Mme Diane Mercier, praticienne-chercheure et consultante en transfert des connaissances, ambassadrice de l'Open Knowledge Foundation au Canada.
  • Pr. Vincent Larivière, de l'École de Bibliothéconomie et des Sciences de l'information de notre université, directeur scientifique d'Érudit également, évidemment un sujet qui va être au cœur de nos discussions.
  • M. Thomas Mboa Nkoudou, qui est enseignant au Cameroun et doctorant au Département d'information et de communication de l'Université Laval.
  • M. Benoît Rochon, administrateur et chargé de projet pour Wikimedia Canada.

Alors bienvenue à tous et merci d'être avec nous. Alors écoutez, afin d'assurer un échange continu entre nos différents invités et vous-mêmes, ce que nous avons proposé, avec Karine, c'est que chaque invité dise un petit mot, très court — un concept, autour des trois thèmes qui sont établis. Et l'on commencerait par la première question:

Quel est l'état de la production des savoirs libres au Québec et dans la francophonie?

Donc une intervention très, très courte, l'un après l'autre, et ensuite on pourra tout de suite entamer la discussion entre les conférenciers et, évidemment, les gens de la salle. Mme Piron, à vous de plonger.

Florence Piron : Le concept que je vais proposer pour ce qui est de la production — enfin, je vais en proposer deux courts: l'injustice cognitive, c'est-à-dire le fait que la visibilité de la production cognitive scientifique n'est pas la même selon la région du monde dans laquelle on travaille et la langue dans laquelle on écrit; et l'autre (et là, je pense aux chercheurs du Québec), c'est: docile ou timoré. Voilà.

Karim Benyekhlef : Merci. Valentin?

Valentin Callipel : Alors moi, d'où je parle, je pense que c'est important parce que j'ai un parcours légèrement différent que dans ce panel, c'est que je suis juriste à l'université et avocat, et du coup je dirais que la production du savoir libre dans mon domaine est contextuelle, elle est très attachée à une histoire et un contexte culturel, ici, au Québec.

Diane Mercier : Alors, pour moi, il y a un terme, c'est liberté d'expression. Alors le savoir libre dépend du niveau de liberté d'expression d'une société. Et, actuellement, je suis très morose.

Vincent Larivière : Je vais essayer d'être bref, mais ça va être un peu difficile, moi mon mot c'est concentration. En fait je me spécialise dans la littérature scientifique, la diffusion de la littérature scientifique. Ce qu'on voit en ce moment c'est que la littérature scientifique elle est concentrée entre les mains de cinq grands éditeurs qui contrôlent tout le marché. On a peu de liberté en conséquence.

'Thomas Mboa Nkoudou : Moi je dirais embryonnaire et décalée dans la mesure où la francophonie est constituée en majeure partie de pays d'Afrique et puis peut-être vous de ce côté vous avez l'impression que cette production évolue mais en Afrique c'est autre chose. Ce qui tire la production vers le bas. C'est pour ça que j'ai parlé d'embryonnaire et décalée.

Benoît Rochon : En terme de production de contenu de savoir libre je pense que Wikipédia fait office déjà depuis un petit peu dans ce milieu là. J'ai envie de répondre à la question par une question à la salle : qui a consulté Wikipédia au moins une fois ici ? [Par jour ? Oui c'est ça ! Par jour, exactement.] Qui produit du contenu dans Wikipédia ? ... au Québec et on travaille très fort pour que ce soit ....

Karim Benyekhlef : Merci pour la brièveté. Alors écoutez je me tourne vers la salle tout de suite. Si jamais est-ce qu'il y a quelqu'un qui a un commentaire à faire à la lumière de la question posée mais à la lumière aussi des quelques commentaires de nos collègues, sinon je retournerais vers la table rectangulaire, si je puis dire. Oui, monsieur ?

La salle : C'est pour rebondir à ce que vous disiez à propos des éditeurs scientifiques ...

(À SUIVRE)