L'informatique libre : droits, libertés et bien commun dans le cyberespace

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Le cours intitulé L'informatique libre : droits, libertés et bien commun dans le cyberespace est une introduction aux enjeux d’ordre éthique, politique, économique, social et culturel soulevés par l’informatisation ultra rapide de la société. Il est destiné à un public adulte et non-geek.

Donné une première fois au Café-bistro Bobby Mcgee dans le cadre de la saison Hiver 2014 de l'UPop Montréal, il a permit de fructueux échanges entre citoyen(ne)s sur nos choix en matière de technologies de l'information et leurs conséquences sur l'humain et sa société.

Professeur(e)s: Mathieu Gauthier-Pilote, Olivier Charbonneau, Stéphane Couture Christina Haralanova et Anne Goldenberg

Séance 1 – Introduction à la philosophie du logiciel libre[modifier | modifier le wikicode]

Cette séance sert d'introduction à la philosophie du logiciel libre telle qu'articulée par Richard Stallman, hacker du MIT à l'origine du système d'exploitation GNU (1983), président-fondateur de la Free Software Foundation (1985), auteur d'un recueil d'essais intitulé Free Software, Free Society (2002). Qu'est-ce que le logiciel libre ? Qu'est-ce qui distingue un logiciel libre d'un autre qui ne l'est pas ? Quelle est l'histoire de mouvement qui en fait la promotion ? Quels sont les idéaux qui animent ses militant(e)s ? Quelle est la différence entre le mouvement du logiciel libre et celui de l'Open Source ? Et l'éthique du hacker ?

Séance 2 – Droits, libertés et Internet[modifier | modifier le wikicode]

Cette deuxième séance du cours est l'occasion de traiter des droits et libertés inscrits dans les constitutions de bon nombre d'États et qui sont menacés par le mauvais usage de l'informatique. En particulier, où en est le respect de la vie privée et la jouissance effective du droit à la liberté d’expression, dans une société où l'espionnage de masse de la part des États et des grandes multinationales technologiques est un fait avéré et documenté ? Que doit-on penser de la capacité bien réelle de géolocaliser tous les utilisateurs d'appareils mobiles en temps réel ? La censure d'Internet qui sévit déjà dans plusieurs pays va-t-elle inévitablement nous atteindre ? L'accès Internet doit-il être un droit fondamental ?

Séance 3 – Les œuvres de l’esprit et Internet[modifier | modifier le wikicode]

La troisième séance du cours s'intéresse aux rapports entre les œuvres de l’esprit, le numérique et Internet. Nous discutons entre autres du droit d’auteur, de son éventuelle réforme, de l'état actuel et de l'avenir de notre domaine public, des technologies de l'information comme moyens de démocratiser la culture. Est-il possible de construire une bibliothèque numérique contenant toutes les œuvres de l'esprit ? Qu'est-ce que la gestion numérique des droits ? Quelle est la vision de la culture de Creative Commons ? Où en sommes-nous au Québec dans le développement et la diffusion de notre patrimoine numérique ?

Séance 4 – Économie du partage et autres alternatives[modifier | modifier le wikicode]

Dans la quatrième séance du cours, nous explorons la dimension économique de l'informatique libre. En effet, la communauté des développeurs de logiciels libres en a étonné plus d'un par sa capacité à produire autant de logiciels de qualité distribués sous des licences qui autorisent et même encouragent la copie sans aucune restriction. Comment cette communauté fonctionne-t-elle sur le plan économique ? Quels sont les modèles d'affaires du logiciel libre ? Que se passe-t-il lorsque l'on adapte ces modèles à d'autres secteurs d'activité économique ? Sommes-nous face à des alternatives économiques viables fondées sur le libre partage et la collaboration ?

Séance 5 – Décoloniser le cyberespace ?[modifier | modifier le wikicode]

La cinquième et dernière porte sur les utopies numériques. Richard Stallman parle du logiciel libre comme d'un «moyen technique pour parvenir à une fin sociale». Dans ses conférences publiques, il affirme vouloir «libérer le cyberespace», qui selon lui est présentement colonisé par de grandes sociétés multinationales qui confinent les utilisateurs d'ordinateurs dans un rôle de simple consommateur, atomisé, impuissant. À quoi ressemblerait un monde dans lequel tous les logiciels non-libres auraient été remplacés par des logiciels libres ? Et un monde où l'accès au savoir et à la culture via Internet serait vraiment universel ? Un monde où les peuples exerceraient véritablement leur souveraineté sur le numérique ? L'informatique libre peut-elle servir à bâtir une société plus libre, égalitaire et fraternelle ?