Modification de Commentaires sur le Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur

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''Ce document contient les commentaires critiques de FACiL sur le [http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/ministere/PAN-plan-action.pdf Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur] rendu public le 30 mai 2018. ''
''Ce document contient les commentaires critiques de FACiL sur le [http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/ministere/PAN-plan-action.pdf Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur] rendu public le 30 mai 2018.''  
 
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La manière qui emprisonne et appauvrit presque nécessairement à moyen ou long terme est celle qui consiste à simplement obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat «en gros» de licences (logiciels et autres ressources numériques) ou d'abonnements à des services en ligne (de plus en plus la norme depuis l'apparition de l'infonuagique). Au départ, l'idée n'est pas mauvaise : en se regroupant, on se donne les moyens de négocier non seulement les droits d'utilisation des ressources, mais aussi les contrats de soutien et de formation. Malheureusement, lorsque cette voie est suivie, on n'obtient pas autant d'avantages qu'on le devrait. Ce type de mutualisation n'entraîne à moyen ou long terme qu'une dépendance envers des fournisseurs uniques, qui sont en position d'abuser de leur monopole d'exploitation. Naturellement, nous déconseillons vigoureusement cette forme «tronquée» de mutualisation.
La manière qui emprisonne et appauvrit presque nécessairement à moyen ou long terme est celle qui consiste à simplement obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat «en gros» de licences (logiciels et autres ressources numériques) ou d'abonnements à des services en ligne (de plus en plus la norme depuis l'apparition de l'infonuagique). Au départ, l'idée n'est pas mauvaise : en se regroupant, on se donne les moyens de négocier non seulement les droits d'utilisation des ressources, mais aussi les contrats de soutien et de formation. Malheureusement, lorsque cette voie est suivie, on n'obtient pas autant d'avantages qu'on le devrait. Ce type de mutualisation n'entraîne à moyen ou long terme qu'une dépendance envers des fournisseurs uniques, qui sont en position d'abuser de leur monopole d'exploitation. Naturellement, nous déconseillons vigoureusement cette forme «tronquée» de mutualisation.


L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et des autres communs numériques. En suivant cette voie, on bénéficie de tous les avantages de ceux qui se regroupent pour se donner les moyens de négocier, mais sans récolter tous les désavantages qui découlent de la dépendance envers des fournisseurs difficilement remplaçables... En prime, on obtient également tous les avantages de la jouissance des libertés d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées de ressources partagées, dans le cadre d'une communauté qui se donne ses propres règles et ses propres objectifs. Il est possible de faire la transition vers le modèles des communs de manière indirecte en commençant, dans un premier temps, par mutualiser dans le développement en interne de ressources numériques qui seront donc de propriété publique, puis, dans un deuxième temps, en précisant les conditions de réutilisation desdites ressources afin d'accueillir la participation de nouveaux acteurs.
L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et des autres communs numériques. En suivant cette voie, on bénéficie de tous avantages de ceux qui se regroupent pour se donner les moyens de négocier, mais sans récolter tous les désavantages qui découlent de la dépendance envers des fournisseurs difficilement remplaçables... En prime, on obtient également tous les avantages de la jouissance des libertés d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées de ressources partagées, dans le cadre d'une communauté qui se donne ses propres règles et ses propres objectifs. Il est possible de faire la transition vers le modèles des communs de manière indirecte en commençant, dans un premier temps, par mutualiser dans le développement en interne de ressources numériques qui seront donc de propriété publique, puis, dans un deuxième temps, en précisant les conditions de réutilisation desdites ressources afin d'accueillir la participation de nouveaux acteurs.


== Point par point ==
== Point par point ==
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* On montre comment gérer ses paramètres de confidentialité dans Facebook, mais on ne dit rien sur les nombreux scandales (notamment ceux concernant la vie privée) dans lesquels l'entreprise est directement impliquée  
* On montre comment gérer ses paramètres de confidentialité dans Facebook, mais on ne dit rien sur les nombreux scandales (notamment ceux concernant la vie privée) dans lesquels l'entreprise est directement impliquée  
* Le droit d'auteur n'est pas expliqué en relation avec le droit à la liberté d'expression, le droit à l'information et le domaine public.
* Le droit d'auteur n'est pas expliqué en relation avec le droit à la liberté d'expression, le droit à l'information et le domaine public.
* La capsule audiovisuelle sur les licences Creative Commons n'est pas mal du tout, mais elle est déjà désuète car elle ne mentionne pas la licence CC Zéro et la marque du domaine public.
* La capsule audiovisuelle sur les licences Creative Commons n'est pas mal du tout, mais elle elle déjà désuète car elle ne mentionne pas la licence CC Zéro et la marque du domaine public.
* On rate l'occasion de montrer les alternatives qui existent aux services en ligne des GAFAM, notamment ceux proposés par Framasoft
* On rate l'occasion de montrer les alternatives qui existent aux services en ligne des GAFAM, notamment ceux proposés par Framasoft
* Traduit de l'anglais vers le français : triste reflet de notre position de nation minoritaire. Une initiative francophone autonome aurait été nettement préférable.
* Traduit de l'anglais vers le français : triste reflet de notre position de nation minoritaire. Une initiative francophone autonome aurait été nettement préférable.
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; Éducation nationale
; Éducation nationale
Au niveau de l'éducation nationale primaire et secondaire, autant en France<ref>http://www.edutheque.fr/accueil.html</ref><ref>https://primabord.eduscol.education.fr/</ref> qu'au Québec<ref>http://ceres.vteducation.org</ref>, les initiatives sont moins avancées, au niveau de l'intégration des catalogues dans un portail global, que dans l'enseignement supérieur. Cela dit, la mise en valeur et la promotion est meilleure en France qu'au Québec, qui a certes au moins un grand catalogue de ressources nommé Ceres, construit avec des logiciels libres et contenant un bon nombre de REL, mais dont personne n'a jamais entendu parler sauf dans le milieu de l'enseignement québécois car il n'est pas mis en valeur ni promu d'aucune manière efficace. Bien que les catalogues de ressources numériques des niveaux primaire et secondaire concernent principalement les enseignants et les pédagogues, comme pour l'enseignement supérieur il est bon de les mettre en valeur, de les promouvoir et de les rendre accessibles à tous. En effet, les citoyens veulent savoir ce qui est fait concrètement avec les fonds publics, les parents veulent savoir ce que leurs enfants apprennent à l'école et il arrive que dès le secondaire certains élèves se passionnent pour une matière quelconque (disons les mathématiques) et qu'ils cherchent activement à se former eux-mêmes comme ils le feront forcément une fois rendu au cégep.
Au niveau de l'éducation nationale primaire et secondaire, autant en France<ref>http://www.edutheque.fr/accueil.html</ref><ref>https://primabord.eduscol.education.fr/</ref> qu'au Québec<ref>http://ceres.vteducation.org</ref>, les initiatives sont moins avancées, au niveau de l'intégration des catalogues dans un portail global, que dans l'enseignement supérieur. Cela dit, la mise en valeur et la promotion est meilleure en France qu'au Québec, qui a certes au moins un grand catalogue de ressources nommé Ceres, construit avec des logiciels libres et contenant un bon nombre de REL, mais dont le public personne n'a jamais entendu parler sauf dans le milieu de l'enseignement québécois car il n'est pas mis en valeur ni promu d'aucune manière efficace. Bien que les catalogues de ressources numériques des niveaux primaire et secondaire concernent principalement les enseignants et les pédagogues, comme pour l'enseignement supérieur il est bon de les mettre en valeur, de les promouvoir et de les rendre accessibles à tous. En effet, les citoyens veulent savoir ce qui est fait concrètement avec les fonds publics, les parents veulent savoir ce que leurs enfants apprennent à l'école et il arrive que dès le secondaire certains élèves se passionnent pour une matière quelconque (disons les mathématiques) et qu'ils cherchent activement à se former eux-mêmes comme ils le feront forcément une fois rendu au cégep.


Bref, les critères éthiques généraux évoqués plus hauts sont également applicables au primaire et au secondaire et il importe de faire connaître auprès de tous les publics les ressources qui sont disponibles.
Bref, les critères éthiques généraux évoqués plus hauts sont également applicables au primaire et au secondaire et il importe de faire connaître auprès de tous les publics les ressources qui sont disponibles.
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Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue en raison du menottage numérique qui est implicite dans cette approche.
Les livres numériques disponibles en «prêt» sont une mauvaise avenue en raison du menottage numérique qui est implicite dans cette approche.


Tout comme la Free Software Foundation aux États-Unis et l'April en France, FACiL milite contre le menottage numérique que constituent les dispositifs DRM<ref>«[https://facil.qc.ca/journ%C3%A9e-internationale-contre-les-drm-2016 Journée internationale contre les DRM 2016]», ''facil.qc.ca'', 1{{er}} mai 2016.</ref>.
Tout comme la Free Software Foundation aux États-Unis et l'April en France, FACiL milite contre le menottage numérique qui constituent les dispositifs DRM<ref>«[https://facil.qc.ca/journ%C3%A9e-internationale-contre-les-drm-2016 Journée internationale contre les DRM 2016]», ''facil.qc.ca'', 1{{er}} mai 2016.</ref>.


====Mesure 18 : Implanter une plateforme partagée de services pour les bibliothèques universitaires (ES)  ====
====Mesure 18 : Implanter une plateforme partagée de services pour les bibliothèques universitaires (ES)  ====
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En octobre 2013, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours : ce n'est pas trop tôt.
En octobre 2013, FACiL diffusait un texte d'opinion<ref>«[https://facil.qc.ca/libre-opinion-o%C3%B9-est-l%E2%80%99universit%C3%A9-num%C3%A9rique-qu%C3%A9b%C3%A9coise Où est l’université numérique québécoise?]», facil.qc.ca, 21 octobre 2013.</ref>, relayé dans le quotidien ''Le Devoir'', pour attirer l'attention du public sur le retard du Québec vis-à-vis de la France dans la production et la diffusion de cours en ligne ouverts à tous. C'est en effet en octobre 2013 que la France lançait avec une offre initiale de 20 cours la plateforme «France université numérique», qui est basée sur le logiciel libre Open edX. Cinq ans plus tard, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec est enfin au stade de l'adoption d'un plan d'action numérique qui mentionne ce type de cours : ce n'est pas trop tôt.


En plus de faire le choix d'une plateforme en logiciel libre intégrant ou fédérant les cours déjà en ligne (EDUlib, etc.), nous attirons l'attention sur la possibilité pour le Québec de monter une riche offre de cours pour différents publics. Ces cours exemplaires, faits avec des REL et disponibles en libre accès, pourraient viser bien sûr l'atteinte des priorités du ministère et des établissements, mais aussi l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux ou l'enrichissement de la culture générale des citoyens (ce que fait déjà la France) :  
En plus de faire le choix d'une plateforme en logiciel libre intégrant ou fédérant les cours déjà en ligne (EDUlib, etc.), nous attirons l'attention sur la possibilité pour le Québec de monter une riche offre de cours pour différents publics. Ces cours exemplaires, faits avec des REL et disponibles en libre accès, pourraient viser bien sûr l'atteinte des priorités du ministère et des établissements, mais aussi l'atteinte de grands objectifs politiques et sociaux, par exemple :  


* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* «Une éducation de masse pour répondre à la surveillance de masse» : grands enjeux du numérique et cours d'autodéfense citoyenne
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21{{e}} siècle numérique  
* Éducation au droit d'auteur adaptée au 21e siècle numérique  
* Logiciels libres - théorie : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Logiciel libre : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Logiciels libres - pratique : GNU/Linux à la maison : navigation web, courriel, sauvegardes, mises à jour, etc.
* Formations professionnelles en logiciel libre : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Logiciels libres - pratique : GNU/Linux au travail : bureautique, interactions avec Windows, Mac et appareils mobiles
* Logiciels libres - professionnel : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Données ouvertes - théorie : enjeux, philosophie, licences, défis, etc.
* Données ouvertes - pratique : les manipuler, les visualiser, les produire, les enrichir, etc. avec des logiciels libres
* Données ouvertes - professionnel : pour rebâtir l'expertise interne du secteur public
* Francisation et introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Francisation et introduction à la culture québécoise pour les «nouveaux arrivants»
* Histoire du Québec et des Québécois : politique, social, culturel, économique, religion
* Histoire du Québec et des Québécois (politique, social, culturel, économique, religion)
* Autres cibles : lutter contre les préjugés, la détérioration de l'environnement, etc.


Bref, nous suggérons de travailler à une offre de cours qui viendrait au renfort de nos grandes politiques.
Bref, nous suggérons de travailler à une offre de cours qui viendrait au renfort de nos grandes politiques.
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==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur – eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====
==== Mesure 21 : Regrouper l'ensemble de l'offre de formation à distance en enseignement supérieur – eCampus Québec (ES) et Mesure 27 : Renforcer la concertation avec les partenaires des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé la question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous n'avons jamais reçu de réponse ni même d'accusé de réception.
Le Chantier sur le projet eCampus et la formation à distance en enseignement supérieur (https://www.chantier-ecampus.org) sera-t-il ouvert aux simples citoyens et citoyennes ? Nous avons posé à question en écrivant à l'adresse de courriel fournie sur le site web. Nous n'avons jamais reçu de réponse ni même d'accusé de réception.


Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
Une cartographie de l'écosystème pourrait être une bonne idée si c'était bien fait.
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La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.
La mesure mentionne des travaux qui seront menés «dans le but de moderniser les règles d'acquisition», travaux qui déboucheront sur une «catalogue d'équipement numérique» dont les objets seront sélectionnés en fonction de «visées pédagogiques». La mesure évoque l'encadrement des processus d'acquisition de l'infonuagique par le Secrétariat du Conseil du trésor et le Centre de services partagés du Québec comme exemple.


À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics au mieux avant ou au pire en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit donnée aux solutions plus éthiques et souvent moins connues.
À cela nous répondons que les critères d'évaluation de l'équipement et les résultats des évaluations en fonction desdits critères doivent être rendus publics en même temps que le catalogue lui-même. Par ailleurs, il y a lieu de s'assurer de rehausser les compétences numériques des évaluateurs et des évaluatrices afin que la priorité soit donnée aux solutions plus éthiques et souvent moins connues.


Concernant les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils numériques généralistes, nous recommandons l'achat de produits sur lesquels au moins un système d'exploitation libre (par exemple GNU/Linux) est préinstallé ou si ce n'est pas possible alors librement installable par les techniciens informatiques des écoles. Évidemment, l'ambition doit être plus grande que de simplement installer un système d'exploitation libre : elle doit être de se servir de ce fondement 100% libre pour construire un environnement numérique le plus libre possible par défaut.
Concernant les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils numériques généralistes, nous recommandons l'achat de produits sur lesquels au moins un système d'exploitation libre (par exemple GNU/Linux) est préinstallé ou si ce n'est pas possible alors librement installable par les techniciens informatiques des écoles. Évidemment, l'ambition doit être plus grande que de simplement installer un système d'exploitation libre : elle doit être de se servir de ce fondement 100% libre pour construire un environnement numérique le plus libre possible par défaut.
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==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====
==== Mesure 33 : Renforcer la sécurité de l'information dans les réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur (Éduc, ES) ====


Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21{{e}} siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépendent. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :
Un des aspects centraux de la sécurité informatique au 21{{e}} siècle est la sécurité des applications, notamment les applications web et plus généralement celles qui reposent sur les technologies d'Internet. Pour que l'État québécois soit utile à l'effort collectif mondial en matière de cybersécurité, comme le préconise l'''Approche stratégique gouvernementale 2014-2017 en sécurité de l'information''<ref>https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/ressources_informationnelles/directives/approche_strategique_gouvernementale.pdf</ref>, il est plus que pertinent qu'il favorise l'émergence d'une main-d'œuvre spécialisée en repérage et correction des failles de sécurité au niveau du code source et/ou de la configuration des logiciels, notamment des logiciels déployés par le secteur public pour la prestation des services numériques aux citoyens. Une coordination nationale de ces activités permettrait au Québec d'être un acteur international dans l'amélioration continue de la sécurité des logiciels libres dont sa propre population et la population mondiale dépend. Naturellement, ces activités pourtant essentielles deviennent sous-optimales dans le contexte de l'utilisation de logiciels qui en raison des restrictions de leurs licences privent les experts en sécurité de la liberté d'inspecter et de modifier les codes sources pour le bénéfice de tous. Comme nous l'argumentions dans un mémoire de 2015<ref>https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-orientations-gouv-transparence-aout-2015.pdf, p. 8.</ref> :


{{Citation|Seul le partage public du code source permet de soumettre toutes les fonctionnalités d'un logiciel à un audit indépendant dans l'intérêt des utilisateurs et utilisatrices. C'est cet audit véritablement indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter (en vue de les retirer) les fonctionnalités malveillantes délibérément conçues par la grande entreprise privée ou les agences de renseignement du monde pour effectuer le pistage et le profilage des internautes. C'est également cet audit indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter les failles de sécurité qui ont pour origine une erreur humaine.
{{Citation|Seul le partage public du code source permet de soumettre toutes les fonctionnalités d'un logiciel à un audit indépendant dans l'intérêt des utilisateurs et utilisatrices. C'est cet audit véritablement indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter (en vue de les retirer) les fonctionnalités malveillantes délibérément conçues par la grande entreprise privée ou les agences de renseignement du monde pour effectuer le pistage et le profilage des internautes. C'est également cet audit indépendant et public qui nous donne les meilleures chances de détecter les failles de sécurité qui ont pour origine une erreur humaine.
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