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; Grands projets
; Grands projets
De grands projets, comme le eCampus, font partie des objectifs. Bien qu'évidemment risqués, ces projets une bonne nouvelle. Les moyens seront-ils au rendez-vous ?
De grands projets, comme le eCampus, font partie des objectifs. Bien qu'évidemment risqués, ces projets peuvent être une bonne nouvelle s'ils sont réalisés. Les moyens seront-ils au rendez-vous ? Tous les acteurs seront-ils impliqués


=== Éléments négatifs ===
=== Éléments négatifs ===
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; Aucune critique de la marchandisation de l'éducation
; Aucune critique de la marchandisation de l'éducation
Le plan ne comporte aucune critique de la marchandisation de l'éducation. (plus à dire ici)
Le plan ne comporte aucune critique de la marchandisation de l'éducation. Un plan numérique bien conçu -- qui donne notamment la priorité aux logiciels libres et ressources éducatives libres -- peut contribuer de plusieurs manières à lutter contre ce phénomène néfaste. S'agissant par exemple de l'accessibilité aux études supérieures, nous avons montré dans notre mémoire de 2013 intitulé ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche'' qu'il est «raisonnable de penser que l'appropriation de solutions informatiques reposant sur les logiciels libres, les ressources éducatives libres, les données libres, aident à réduire voire à éliminer certains des frais afférents qui s'ajoutent aux droits de scolarité.<ref>[https://facil.qc.ca/files/memoire-de-facil-pour-le-sommet-sur-l-enseignement-superieur-22-fev-2013_0.pdf ''L'informatique libre dans l'enseignement supérieur et la recherche''], 2013, p. 8.</ref>» Plus généralement, la mutualisation des ressources informatiques et éducatives libres entre les établissements, leur participation à de grandes communautés de production et de partages de ressources numériques, promet non seulement des économies considérables à tous les niveaux, mais elle est le contraire radical de la logique de mise en concurrence excessive des universités transformées en entreprises à bâtir de campus pour attirer plus de clients qui achèteront plus de diplômes pour servir la demande à court terme du secteur privé.


; Pas de priorité aux logiciels libres, aux REL et plus généralement aux communs numériques
; Pas de priorité aux logiciels libres, aux REL et plus généralement aux communs numériques
Le plan ne donne pas de priorité donné aux logiciels libres et ressources éducatives libres et ne fait aucunement référence aux (bien) communs numériques ni même au Bien commun tout court.
Le plan ne donne pas de priorité aux logiciels libres et ressources éducatives libres et ne fait aucunement référence aux (bien) communs numériques ni même au Bien commun tout court.


; Formes de la mutualisation non définies
; Formes de la mutualisation non définies
Le plan évoque certes la mutualisation des ressources et des expertises, mais ne précise pas les formes de cette mutualisation.  
Le plan évoque certes la mutualisation des ressources et des expertises, mais ne précise pas les formes de cette mutualisation.  


En matière de numérique, nous voyons deux grandes façons de mutualisation des ressources, des équipements et des expertises : l'une qui libère et enrichit, l'autre qui emprisonne et appauvrit.  
En matière de numérique, nous voyons deux grandes façons de mutualiser des ressources, des équipements et des expertises : l'une qui libère et enrichit, l'autre qui emprisonne et appauvrit.  


La manière qui emprisonne et appauvrit est celle qui consiste à obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat de licences en gros. Ce type n'entraîne à moyen et long terme qu'une dépendance envers un fournisseur unique qui est en position d'abuser de son monopole. Naturellement, nous condamnons vigoureusement cette forme.
La manière qui emprisonne et appauvrit presque nécessairement à moyen et long terme est celle qui consiste à simplement obtenir un «rabais» en effectuant par exemple l'achat «en gros» de licences (logiciels et autres ressources numériques) ou d'abonnements à des services en ligne (de plus en plus la norme depuis l'infonuagique). Au départ, l'idée n'est pas mauvaise : en se regroupant, on se donne les moyens de négocier non seulement les droits d'utilisation des ressources, mais aussi les contrats de soutien et de formation. Malheureusement, lorsque cette voie est suivie, on n'obtient pas autant d'avantages qu'on le devrait. Ce type de mutualisation n'entraîne à moyen et long terme qu'une dépendance envers des fournisseurs uniques qui sont en position d'abuser d'un monopole d'exploitation. Naturellement, nous déconseillons vigoureusement cette forme.


L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et autres communs numériques.
L'autre manière, celle qui libère et enrichit, est la voie des logiciels libres, des ressources éducatives libres et autres communs numériques. En suivant cette voie, on bénéficie de tous avantages de ceux qui se regroupent pour se donner les moyens de négocier, mais sans récolter tous les désavantages qui découlent de la dépendance envers des fournisseurs difficilement remplaçables... En prime, on obtient également tous les avantages de la jouissance des libertés d'utiliser, de copier, de modifier et de republier des versions modifiées de ressources partagées, dans le cadre d'une communauté qui se donne ses propres règles et ses propres objectifs.


== Défi et perspectives ==
== Défi et perspectives ==